Les Nations-Unies lancent un projet pilote sur Blockchain pour lutter contre le trafic d’enfant.
Les Nations-Unies vont travailler avec World Identity Network (WIN) afin de développer le projet « Blockchain pour l’humanité ». Cette initiative sera également suivie par le Bureau des Nations Unies pour les Projets de Services et le Bureau des Nations Unies pour les Technologies de l’Information et de la Communication. L’annonce a été faite au Sommet Humanitaire de Blockchain vendredi dernier et a été accompagné d’un communiqué de presse.
L’identification ; clé du trafic d’enfants
On estime que près de la moitié des enfants du monde en dessous de cinq et ne possèdent pas d’acte de naissance. Si on étend cela aux enfants en dessous de l’âge de quatorze ans on dépasse les 600 million d’enfants à travers le monde. L’essentiel de ces personnes se trouvent dans les pays les plus pauvres. Ces enfants non-documentés, ou « invisibles », et ces mineurs sont des proies faciles pour les trafiquants d’êtres humains. Il est aisé de falsifier leur identité et de leur faire passer les frontières.
Les intentions de ces trafiquants sont diverses. On trouve aussi bien des enfants trafiqués à des fins de prostitution que pour du trafic d’organes. Yannick Glemarec, directeur exécutif adjoint de UN Femmes s’insurge ; « le trafic d’enfants est une des plus graves violation des droits de l’homme qui soit ». L’espoir est que cette nouvelle technologie pourra aider dans cette lutte contre ce trafic.
Blockchain au services des droits de l’Homme
Selon le Docteur Mariana Dahan, co-fondatrice et PDG de WIN, ces enfants « invisibles » âgés de moins de cinq ans sont particulièrement en danger. Les programmes sociaux et agences de développement ignorent souvent leur existence. Elle ajoute ; « Plusieurs pays en voie de développement étudient actuellement des moyens plus efficaces de prévenir le trafic d’enfants. L’identification est toujours la clé du problème ».
L’idée est donc d’enregistrer des identités dématérialisées sur Blockchain afin d’augmenter les chances d’arrêter les trafiquants. Additionnellement, enregistrer ces identités sur un registre inaltérable rendra les tentatives de trafic plus facile à tracer et à prévenir. L’idée finale est pour WIN de réussir à promouvoir le principe d’une identité universelle, en offrant son aide aux gouvernement et autres organisations cherchant à développer des identités numériques.
On peut souligner que ces intentions louables soulèvent d’autres questions importantes. Personne ne peut décemment s’indigner qu’on tente par tous les moyens de s’opposer aux trafic d’enfants. Cependant, ces technologies peuvent avoir d’autres utilisations que bénéfiques. La question de la protection des libertés individuelles que soulève l’existence d’une identité numérique n’est pas posée par ces organisations. Le débat « liberté contre sécurité » a encore de belles heures devant lui.
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