Un porte parole de l’armée égyptienne a déclaré le mercredi 23 novembre que dix véhicules, remplis d’armes et de munitions de contrebande, avaient été détruits par les forces aériennes à la frontière entre l’Egypte et la Libye.
Cette opération vient s’inscrire dans le cadre des efforts déployés par l’armée de l’air égyptienne, qui doit lutter sans relâche aux côtés des gardes frontières pour sécuriser le pays, notamment les frontières libyennes, afin d’enrayer les infiltrations et la contrebande.
Selon le gouvernement égyptien, plus de 100 véhicules remplis d’armes auraient été détruits armes des attaques aériennes depuis mai alors qu’ils tentaient de passer de la Libye à l’Egypte.
Abdel-Fattah Al-Sissi, le président Égyptien, compte à 1200 le nombre de véhicules remplis d’armes, mais aussi de combattants radicaux, détruits au cours des 30 derniers mois.
Une frontière poreuse
Partageant 1200 kilomètres de frontière avec la Libye, l’Egypte est particulièrement sensible au trafic d’armes et à l’infiltration de combattants. Une partie de la frontière étant ouverte sur le désert, elle est compliquée à contrôler.
Depuis la chute de Kadhafi en octobre 2011, puis la destitution du président égyptien Mohamed Morsi en 2013 les autorités égyptiennes s’inquiètent de la frontière commune entre les deux pays. Les chefs de guerre libyens profitent du chaos régnant dans leur pays pour se lancer dans le trafic d’armes, commerce très profitable.
Le président égyptien mène une politique déterminée à faire échouer toute tentative d’intrusion sur son territoire souverain, qu’elle soit de l’ordre de la contrebande ou qu’il s’agisse de combattants de l’Etat islamique.
En plus des frappes aériennes sur son territoire souverain, contre les convois en provenance de Libye, l’Egypte apporte aussi son soutien aux forces de l’armée libyenne, dirigées par le maréchal Khalifa Haftar.
Le régime égyptien s’inquiète aussi du départ de plusieurs dizaines de ses nationaux vers des camps d’entraînement de l’Etat islamique en Libye, et des multiples attentats qui surviennent sur son territoire, tel celui qui a tué 235 individus ce vendredi 24 novembre.
Les pays voisins inquiétés
L’Egypte n’est pas la seule à s’inquiéter des potentielles répercussions du chaos libyen sur son territoire. La frontière sud-est de la Tunisie, partagée avec la Libye, inquiète le gouvernement tunisien qui a vu plus de 5000 de ses citoyens partir combattre aux côtés de l’Etat islamique en Syrie et en Libye, et qui est conscient e l’existence d’un réseau de trafic d’armes organisé par les milices libyennes, capables de fournir ses citoyens.
Prévenus par la Tunisie, l’Algérie a elle aussi décidé de lutter contre cette contrebande de grande échelle, arrêtant au cours de l’été cinq membres de ce réseau de trafic.
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