A Lucé, dans l’Eure-et-Loir, la police a saisi plusieurs armes de guerre, démantelant un trafic d’armes et de stupéfiants.
L’enquête débute il y a deux ans. La police d’Orléans, soupçonnant un trafic organisé de stupéfiants, surveille un box de garage à Lucé, près de Chartres, dans l’Eure-et-Loir. L’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet, en novembre 2015, identifie ledit garage en tant que cache de drogues.
La surveillance menée par les policiers confirme la présence d’un trafic de stupéfiants, mais aussi d’armes, en bande organisée. Le 8 novembre, les policiers saisissent un véritable arsenal de guerre suite à la perquisition de six caches. Deux lance-roquettes, capables d’anéantir à elles seules un char d’assaut, mais aussi deux Kalachnikovs, un fusil d’assaut espagnol et deux fusils mitrailleurs.
A cette saisie se sont joints dix armes de poing, vingt-deux armes longues et des dizaines de milliers de munitions. Les forces de l’ordre ont aussi découvert 13 000 euros en espèces et quatre véhicules.
Au cours de l’opération, quatre individus d’une trentaine d’années ont été interpellés, dans trois départements différents, et un cinquième fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Ils ont été mis en examen pour association de malfaiteurs et trafics d’armes et de drogues, puis placés en détention provisoire, selon le procureur de la République de Chartres.
L’un des hommes serait déjà en état de récidive et aurait quatorze mentions sur son casier judiciaire. Tous étaient connus des services de police. Le procureur a cependant démenti toute association de ces hommes avec le milieu terroriste, précisant qu’ils vendaient uniquement leurs armes et les détenaient pour protéger leur trafic de stupéfiants.
Au total, une centaine d’hommes ont été mobilisés pour arrêter ses individus. Des hommes du Raid, du Groupe d’intervention régional (GIR), ainsi que les Brigades de recherche et d’investigation (BRI) de Versailles et d’Orléans se sont joints aux forces de police locales et à la gendarmerie.
Une lourde peine encourue
Les quatres hommes interpellés et leur complice en cavale font face à de lourdes peines de prison. S’ils sont jugés coupables, ils risquent, selon l’article 222-57 du code pénal, jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Mais les hommes agissant en bande organisée, leur peine pourra être portée à 10 ans de prison et 500 000 euros d’amende. L’individu en récidive, lui, risque jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
En France, 5000 armes sont saisies par an. Sur environ 10 millions d’armes en circulation sur le territoire, seules 4,5 millions sont détenues légalement.
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