La ville de Paris a avancé des propositions pour lutter contre les ventes à la sauvette dans la capitale.
Le jeudi 30 décembre, des habitants du secteur de Château-Rouge, dans le XVIII arrondissement de Paris, ont été conviés à la mairie d’arrondissement pour mettre en place un projet de lutte contre les ventes à la sauvette qui gangrènent le quartier depuis deux décennies.
L’idée, proposée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, en septembre, viendrait mettre fin à la dégradation des lieux : l’espace public, illégalement occupé pour la vente de produits de contrefaçon, il est sali, les déchets sont jetés au sol, les rues sont encombrées de produits abandonnés et de cartons vides.
Ces ventes à la sauvette gênent les commerçants du quartier, qui voient leurs devantures encombrées et une utilisation inappropriée du mobilier urbain, telles les stations de vélib ou les vendeurs s’installent.
C’est pourtant une activité décriée par le code de commerce, qui dans l’article L 442-8 « interdit à toute personne d’offrir à la vente des produits ou de proposer des services, en utilisant, de façon irrégulière, le domaine public de l’État, des collectivités locales et de leurs établissements publics ».
Les vendeurs sont peu souvent appréhendés : lorsqu’ils sont chassés, ils reviennent quand la police quitte les lieux. Mais s’ils sont arrêtés, ils risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 3750 euros d’amende.
Cependant, en France, 7% des fruits et légumes seraient vendus à la sauvette, ainsi que 6% des fleurs. Ce chiffre s’élève à 11% pour le tabac, et la contrefaçon de produits coûte chaque année 6 milliards d’euros aux commerçants.
Des produits de contrefaçon dangereux
Les vendeurs à la sauvette ne posent pas uniquement problème aux commerçants. Les parfums vendus, parfois des originaux volés, mais majoritairement des produits de contrefaçon, peuvent menacer la santé du consommateur.
Des produits, étiquetés Dior, Lancôme, ou Diesel, peuvent être achetés pour la modique somme de 10 euros et séduisent de nombreux clients, qui n’ont pas toujours conscience qu’il s’agit d’un produit de contrefaçon. Si l’odeur des produits peut correspondre à ceux qu’ils cherchent à imiter, ces parfums peuvent dans leur composition contenir des substances nocives.
Certains clients se retrouvent alors, lorsqu’ils utilisent des produits, avec des problèmes de peau type eczéma. Et ces parfums pourraient, sur le long terme, causer des problèmes de santé de plus grande ampleur.
Réseaux sociaux