Un camp de toxicomanes a été démantelé en banlieue de Paris.
La préfecture de Paris a déployé de grands moyens mercredi 27 juin pour l’évacuation d’un campement, surnommé la «colline du crack», au sein duquel se tient un trafic de drogue. L’opération se serait déroulée sans incident selon la préfecture de police.
Situé au nord-est de Paris, le camp était devenu le lieu de vie de dizaines de dealers et de consommateurs de crack. Après une première évacuation, en septembre 2017, un nombre important de personnes s’étaient réinstallées ces derniers mois à cet endroit, devenu un lieu de trafic et de consommation de drogue ainsi que de prostitution. Une centaine de personnes s’y rendaient chaque jour, certaines vivant sur place, d’autres allant y acheter des drogues.
À quelques encablures du Stade de France (Seine-Saint-Denis) et de l’autoroute A1, qui relie Paris à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, les toxicomanes avaient pour habitude d’arpenter les longues files de voitures coincées au feu pour mendier. Ils étaient installés sur une portion de terre bordée par l’autoroute et le périphérique parisien, collé il y a encore quelques semaines à un autre campement, celui des migrants.
Le risque selon les bénévoles et salariés des associations d’aide aux toxicomanes est de retrouver ce public en nombre dans les gares (gare du Nord) et stations de métro à proximité de la ligne 4 ou 12, où les fumeurs de crack ont parfois élu domicile par le passé.
Selon la préfecture de police, quarante-deux personnes ont toutefois été prises en charge mercredi par les services de l’État ainsi que leurs partenaires et chacune d’elles s’est vue proposer une solution d’hébergement provisoire en Ile-de-France.
Au total, 17 personnes dont un client ont été interpellées lundi et mardi. Dix de ces trafiquants présumés ont été déférés au tribunal de Créteil. Deux ont accepté le plaider coupable.
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