Connect with us

Articles

En Côte d’Ivoire, le trafic d’armes entache la réputation du pays

le

Au début du mois de juillet, six militaires des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) ont été arrêtés par la police criminelle, détenant des armes sans autorisation. Ils ont été écroués et une enquête a été ouverte pour démanteler le réseau, pour tenter d’atténuer le fléau contre lequel la Côte d’Ivoire doit lutter : un trafic d’armes qui affecte la crédibilité du pays, pourtant exemple du désarmement selon les Nations unies.

Un conflit armé à l’origine d’un arsenal.

Au cours du XXIe siècle, la Côte d’Ivoire a dû faire face à deux crises politico-militaires, qui ont contribué à la création d’un véritable arsenal régional. Suite à plusieurs coups d’état qui se soldent en échec, et des élections auxquelles Laurent Gbagbo, bien que perdant, se déclare président, le climat politique ivoirien se dégrade au début des années 2000 pour éclater en conflit ouvert.

Une énième tentative de coup d’état en Septembre 2002 plonge le pays dans le chaos qui durera jusqu’en 2007, pour reprendre quelque temps entre 2010 et 2011. A la fin du conflit, un processus de paix est mis en place, et l’autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration d’ancien combattants (DDR) est mis en place pour le pérenniser. Au total, 70 000 anciens combattants ont été intégrés dans ce programme et 14 000 armes recueillies, et le DDR a pris fin le 30 juin 2015.

Selon les Nations unies, le taux de désarmement et de démobilisation s’élève à 92% en Côte d’ivoire, l’organisation internationale présentant alors le pays comme un modèle à suivre. « Le pays est débarrassé des mines et autres engins explosifs improvisées » annonçait le ministre de la Défense ivoirien en avril 2017.

Mais le mois suivant, quinze tonnes d’armes encore dans leur emballage, des kalashnikovs et des lance-roquettes, ainsi que des munitions étaient retrouvées dans l’ancienne piscine réaménagée en sous-sol d’une villa appartenant à un proche de Guillaume Soro, l’ex-chef rebelle devenu président de l’Assemblée nationale.

Ainsi, une partie des armes utilisées ou stockées pendant la crise politico-militaire n’a pas rejoint les stocks officiels de l’armée, présentant un frein à la réussite pourtant tant vantée du DDR. Des milliers d’armes resteraient donc en circulation, que les autorités peinent à récupérer malgré leurs efforts.

Un nombre d’armes inconnu.

Le 27 septembre 2017, l’armée ivoirienne annonçait avoir découvert une importante cache d’armes près de Yopougon, dans un gymnase abandonné. Des fusils d’assaut, des mitrailleuses lourdes, des grenades, des lance-roquettes, des obus, 300 treillis, des cagoules, de fausses plaques d’immatriculation, des munitions, des explosifs ainsi qu’un véhicule avaient alors été saisis, causant pourtant peu d’émois dans le voisinage.

Depuis la fin des crises politico-militaires, la Côte d’Ivoire s’acharne à retrouver ces armes illicites avant qu’elles ne tombent aux mains des trafiquants, afin de les détruire, et ce malgré la fin du DDR. En Avril 2017, 574 armes ont été détruites.

Mais pour ce qui est des conflits civils, que l’on prenne l’exemple du Rwanda ou de la Côte d’Ivoire, les livraisons d’armes se font dans le plus grand secret, sans qu’il n’existe de documents ou de chiffres officiels permettant au gouvernement d’effectuer un décompte précis.

En 2016, un rapport de l’ONU accusait Guillaume Soro et les Forces nouvelles d’avoir acheté 300 tonnes d’armes et de munitions à la fin de la crise électorale, qui aurait été transporté en Côte d’Ivoire depuis le Burkina Faso, qui a importé en 2011 3,5 millions de dollars d’armes d’Albanie et de Bulgarie. Le matériel serait « entré sur le territoire ivoirien en violation de l’embargo » et représenterait « 30 % de l’arsenal que possède l’État ivoirien ».

Les stocks d’armes illégaux présents en Côte d’Ivoire représentent une menace potentielle pour le processus de paix. Si Guillaume Soro a rejeté les accusations de l’ONU, d’autres anciens Forces nouvelles ont décrété avoir préféré garder une partie de leurs armes, ne faisant pas confiance aux pro-Gbagbo.  

Des armes qui tombent entre de mauvaises mains.

La vaste quantité d’armes non déclarées en Côte d’Ivoire prose des problèmes sécuritaires au sein du pays, mais aussi à l’étranger. Dans la région, de nombreuses transactions d’armes ont lieu sous le manteau. Ces dernières permettent également à des groupes connues pour leur violence de refaire leurs stocks.

En août 2013, une cargaison d’armes en provenance de Korhogo avait été saisie sur le territoire nigérien, et les autorités de Niamey soupçonnaient une livraison destinée à Boko Haram.

En 2016, un rapport de Conflict Armament Research sur le trafic d’armes dans le Sahel révélait la présence d’armes ayant appartenu à l’armée ivoirienne en Centrafrique, aux mains des rebelles Séléka.

Lire la suite

Articles

Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

le

Bonbong Marcos

Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles

Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.

Une proposition d’apparence simpliste

Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.

L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.

Le plan compliqué de Bongbong Marcos

Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.

La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Lire la suite

Articles

Un camionneur et des valises de cocaïne

le

valises de cocaïne

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars

Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.

Un suspect niant les faits

Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.

Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.

Des valises de cocaïne tombées du camion?

La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.

Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

Lire la suite

Articles

La lutte contre la criminalité transfrontalière

le

criminalité transfrontalière

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale

Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.

Partage des données de la criminalité transfrontalière

Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.

Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.

Coopération pour la sécurité frontalière

En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.

Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.

Lire la suite

Trending