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Micronésie : un détenu plaide coupable après une mutinerie dans la prison de Guam

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Illicit Trade
Sur l’Île de Guam en Micronésie, un détenu impliqué dans une vaste affaire de contrebande à l’échelle de la prison et dans la mutinerie qui en a résulté, plaide coupable et s’inquiète pour sa sécurité, ainsi que celle de ses codétenus
Au moment où ces lignes sont écrites, Bruno Simmons est escorté au commissariat Hagatna de l’île de Guam après son arrestation. L’homme incarne le dernier cas de contrebande qui ait occupé le Département Correctionnel. C’est le Jeudi 5 septembre 2017 que Simmons et son codétenu Shawn Paul Johnson étaient arrêtés. Cette arrestation faisait suite à une mutinerie de tout un week-end au centre pénitentiaire qui les détenait.
Le principal suspect plaide coupable et s’inquiète pour sa sécurité
La mutinerie avait été déclenché dans le cadre d’un large trafic impliquant des dizaines de détenu, mais aussi de surveillants et d’officiers de la prison. Bruno Simmons est âgé de 44 ans et a obtenu un accord avec la justice. Ainsi, il s’engage à plaider coupable pour un certain nombre de charges. En échange les autres principales charges qui pèsent sur lui seront abandonnées.
Une autre partie de l’accord stipule que Bruno Simmons s’engage à témoigner contre un certain nombre de ses codétenus. Cette close a bien sûr déclenché un série de menaces à son encontre. Ce dernier l’a brièvement mentionné lors de son audition vendredi. Sans nommer leurs auteurs, il a bien affirmé avoir été la cible de menaces incessantes depuis qu’il a accepté de négocier avec la justice. Il a également mentionné ses préoccupations quant à la sécurité de son actuel lieu de détention, au Département Correctionnel. Son avocate, Gloria Rudolph, a précisé que ses préoccupations ne le concernaient pas seulement lui. Il s’inquièterait de ce que d’autres de ses codétenus restés en prison soient également menacés.
Le personnel de la prison également impliqué
Lors de son audition, il a plaidé coupable d’avoir vendu une substance illicite de type deux. Mais surtout, il a plaidé coupable d’avoir conspiré et d’avoir corrompu des représentants de l’État. Les registres policiers indiquent que Simmons et ses complices avaient été arrêtés en possession de téléphones interdits dans l’enceinte de la prison. Or, leur registre téléphonique indique des communications avec des officiers pénitentiaires haut-placés. Les officiers Jeffrey Limo, Frankie Rosalin, Fermin Maratita, Edward Crisostomo, Gerry Hocog et Jerome San Nicolas ont été condamnés. Ces officiers étaient grassement payés pour l’introduction d’objets de contrebande tels que des téléphones mobiles, du tabac ou encore des drogues à l’intérieur de la prison, à destination des détenus.
Conformément à l’accord passé avec la justice micronésienne, un certain nombre de charges pesant sur Bruno Simmons seront abandonnées. Parmi ces dernières, la participation active à un réseau de contrebande majeur au sein de l’institution pénitentiaire. Il encoure 10 ans de réclusion criminelle pour les charges pour lesquelles il a plaidé coupable. Il sera condamné ultérieurement, et la sentence finale s’ajoutera à sa peine actuelle.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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