Trois passeurs ont été condamnés à Quimper après avoir été arrêtés en possession de 2,4 kg de capsules de cocaïne à la gare
Les trois hommes sont originaires de Guyane, plus précisément Saint-Laurent-du-Maroni. Les individus ont respectivement 18, 21 et 34 ans. Ils étaient à la gare de Quimper ce lundi 15 octobre. Les douanes les ont contrôlés en début d’après midi. Suite à un test urinaire et un test radiologique les agents ont découverts que les hommes étaient des « mules ». Ils avaient ingérés respectivement 99, 65 et 66 capsules de cocaïne.
Trois inconnus réunis pour ce trafic
Ces capsules de cocaïne proviendraient du Surinam. Les hommes y ont commencé leur voyage le 13 octobre. Ils passent ensuite par Cayenne avant d’atterrir à Paris. Enfin, ils prennent le train pour Quimper. Tout au long du trajet ils entrent en contact avec des individus qu’ils ne connaissent pas. Par ailleurs ces complices improvisés ne se connaissaient pas avant le début du voyage non plus. Malheureusement on ignore tout des responsables de ce trafic et des intermédiaires. Par ailleurs il y a fort à parier que leur contact de Quimper a dû prendre la fuite.
Ces hommes ne sont que des « mules » ; le bas de l’échelle dans un réseau de trafiquants. On les a accusé vendredi 19 octobre de détention, trafic et importation de stupéfiant. On pense que pour leurs efforts ils espéraient toucher entre 4000€ et 6000€. La présidente Camille Aspele s’interroge sur la raison qui les a poussé à risquer leur vie et leur liberté en ingérant ces capsules de cocaïne.
Les capsules de cocaïne ; un risque sanitaire et judiciaire
Pour l’aîné la raison est aisée à comprendre. L’homme a sept enfants et a récemment perdu son travail il y a à peine 4 mois. Cependant ce n’est pas sa première rencontre avec les tribunaux. Il a été condamné une première fois en 2010. Il jure pourtant avoir depuis arrêté le trafic. Le benjamin en est à son quatrième voyage, mais il n’a pas été payé la dernière fois ; il espérait récupérer cette somme. Le dernier en était à son deuxième passage. Cependant il a eu un problème et il a perdu son chargement ; il doit 4000€ aux trafiquants. Il comptait ainsi régler sa dette.
Les douanes étaient présentes à l’audience. Elles demandent une amende de la valeur de la cocaïne que chacun transportait. C’est à dire les sommes de 24 840 €, 25 200 € et 45 960 €. Le procureur Jean-Baptiste Doubliez remarque cependant ; « « dans ce trafic, ce sont les mules qui prennent tous les risques : risque de condamnation et risque sanitaire car, si un ovule éclate, c’est le décès immédiat ». Cependant ceci ne l’empêche pas de demander une peine d’un an d’emprisonnement. De plus il exige une interdiction de 5 ans de séjour dans le Finistère et la saisie de la drogue, bien entendu. Le Tribunal a suivi les demandes du procureur et les amendes exigées par les douanes.
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