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L’État de Shan dominé par l’économie de la drogue

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Illicit Trade
L’économie de la drogue dans l’État de Shan en Birmanie serait si importante qu’elle écraserait l’économie légale de la région
La production de drogue dans l’État de Shan est si importante et rentable que cette économie informelle a pris le dessus sur l’économie légale. Par ailleurs, selon le Groupe des Crises Internationales, ce trafic empêche de régler les problèmes de conflits ethniques de la région. Le rapport du Groupe des Crises Internationales (GCI) souligne plusieurs aspects de cette question complexe.
Le rôle trouble de l’armée dans l’État de Shan
Cz rapport du GCI intitulé « Feu et Glace : Conflits et drogues dans l’État de Shan en Birmanie » a été publié le 8 janvier dernier. Selon ce rapport l’État de Shan a émergé comme centre de production international pour la méthamphétamine. Cependant dans le contexte particulier de l’État, ce trafic de drogue n’est qu’un symptôme des conflits et un des obstacles à la stabilité de la région. La présence d’une bonne infrastructure et la proximité de la Chine pour l’apport de matière première a permis à l’État de devenir un acteur majeur ; la méthamphétamine de la région est reconnu pour sa grande pureté.
Le groupe de réflexion basé à Bruxelles insiste sur le fait que le trafic de drogue est au cœur de l’économie politique de l’État. Ceci complique d’autant les efforts de résolutions des conflits ethniques, sans même parler du développement d’une économie inclusive et d’une meilleure gestion de la région. Ce trafic de drogue est une source de revenu pour des groupes armés de toute sorte y compris des milices soutenant le Tatmadaw ; les forces armées du pays. L’armée de Birmanie contrôle diverses milices et groupes paramilitaires et tire profit de leurs activités. Cependant elle ne peut justifier l’existence de ces groupes que dans le contexte d’un conflit ethnique plus large dans l’État. Ceci n’encourage donc pas l’armée à mettre fin au conflit.
Une hausse constante du trafic
On peut analyser l’évolution du trafic de drogue dans l’État de Shan en trois phases distinctes. La première entre les années 1950 et 1990 ; la Birmanie était le plus important producteur d’opium et d’héroïne avant d’être détrôné par l’Afghanistan. Vient ensuite la phase de la méthamphétamine, aussi connu sous le nom de Yaba. La dernière phase depuis le début des années 2010 est celle du « crystal meth » un forme extrêmement addictive de méthamphétamine. Le prix au gramme du « crystal meth » est plus haut que celui de l’héroïne. On estime ce trafic de drogue dans le Mékong a plus de 40 milliards de dollars par an ; ce chiffre est en constante augmentation.
L’État n’est cependant pas inactif ; des saisies massives de drogue ont lieu régulièrement. Cependant ces saisies présentées comme des victoires ne sont que la partie immergée de l’iceberg. Selon le rapport elles sont plutôt le signe de l’ampleur du problème ; malgré ces saisie toujours plus importantes les prix du « crystal meth » sont restés stables. Le rapport recommande de renforcer l’action contre le trafic de drogue et les mesures anti-corruption. Il faudrait aussi passer à une logique d’éducation et de réduction des dégâts. Actuellement l’État compte d’avantage sur le tout-répressif même pour les petits acteurs du trafic.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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