Trafic de drogue
Le mur de Trump mis à mal au procès d’El Chapo

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Illicit Trade
Les trafiquants témoignant au procès d’El Chapo déclarent que la drogue ne passe pas la frontière aux endroits sans protections
La plupart des drogues arriveraient aux États-Unis à bord de bateaux de pêcheurs, de trains, de semi-remorques et de voitures. Ces véhicules passent par les portes d’entrées légales du pays. C’est en tout cas ce que rapportent d’anciens membres du Cartel au procès de leur chef Joaquin « El Chapo » Guzman. D’autres trafiquants rapportent l’utilisation de tunnels. Cependant aucun ne déclare avoir fait passer de la drogue par les endroits sans surveillance ou sans murs à la frontière. Ces témoignages viennent contredire les affirmations du président Trump ; pour ce dernier la construction du mur est justement censé empêcher l’actuel afflux de drogue.
Les murs n’arrêtent pas les cartels
Le président a récemment tweeté que sans barrière de métal le long de la frontière ; « Notre pays ne peut être en sécurité. Des criminels, des gangs, des trafiquants d’être humain, des drogues et beaucoup d’autres graves problèmes peuvent aisément se répandre. Nous pouvons les arrêter net ». Il faut noter que la Patrouille aux Frontières a saisi 217 tonnes de drogues pour l’année 2018. Or ces saisies ont eu lieu aux portes d’entrées légales du pays. Le gouvernement prétend ignorer la quantité saisie à d’autres endroits.
En ce qui concerne l’affaire d’El Chapo les témoins à charge, qui sont souvent d’ancien membres du cartel, affirment que la lutte du gouvernement contre leurs tunnels les a fait changer de tactique ; ils privilégient les portes d’entrées légales. Au cours des années 1990 ces tunnels étaient la méthode la plus sûre et la plus rapide pour faire passer armes et drogue. Les semi-remorques sont aujourd’hui très populaires ; il est aisé de fabriquer un double fond. D’autres camions sont remplies de marchandises anodines dans lesquels la drogue est dissimulée ; dans de la nourriture en boite par exemple.
Des trafiquants astucieux
Les voitures sont également une méthode très populaire. La drogue y est dissimulée dans des compartiments spéciaux appelés « clavos ». La plupart du temps ces voitures passent la frontière sans aucun problème. Des familles mexicaines sont engagées pour conduire ces voitures de l’autre côté de la frontière, notamment depuis Juarez. Une famille peut effectuer trois à quatre passages en une journée.
Une autre méthode est celle des trains. Certains rapportent que les trafiquants du Sinaloa, entre 2000 et 2003, ont réussi à faire passer 30 à 50 tonnes de cocaïne. Ils soudaient des compartiments à l’arrière des wagons-citernes. Les trafiquants scellaient la cocaïne sous vide dans du plastique avant d’enduire le paquet de graisse de machine ; le but étant de tromper l’odorat des chiens. Enfin les bateaux de pêches et autres embarcations sont aussi une méthode éprouvée. Les trafiquants vont même parfois chercher la drogue en haute mer sur d’autres bateaux. Plus récemment des sortes de petits sous-marins commencent à être utilisés.
Le pari d’El Chapo
El Chapo était à la tête du cartel de Sinaloa. Selon le Département de Justice des États-Unis ce dernier est un des cartels les plus violent et puissant. L’homme est cependant surtout connu pour ses multiples évasions rocambolesques. El Chapo a finalement été extradé aux États-Unis pour y être jugé ; son procès y a commencé en novembre dernier. La sécurité mise en place autour de cet événement est sans précédent.
Il est reconnu par tous les trafiquants qu’il est dangereux de faire passer la drogue par les portes d’entrées légales du pays. Cependant les cartels réduisent leurs pertes en faisant passer de grandes quantités de drogue ; ainsi la probabilité de voir une partie de la marchandise passer sans encombre augmente. Comme aux grandes heures du trafic de cocaïne il semble que celle-ci arrive toujours essentiellement de Colombie par avion. Il est ensuite de la responsabilité des cartels mexicains, comme celui de El Chapo, de leur faire passer la frontière états-unienne.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.
Articles
États-Unis: Trafiquant de fentanyl dans le syndicat de police

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31 mars 2023
Une haute responsable du syndicat de police de San Jose impliqué dans un réseau de contrebande de fentanyl
La police est censée protéger et servir la communauté, mais que se passe-t-il lorsque les officiers sont impliqués dans des activités criminelles ? C’est ce qui s’est passé récemment à San Jose, en Californie, où une haute responsable du syndicat de police a été impliqué dans un réseau de trafic de fentanyl.
Une haute responsable de la police de San Jose arrêté
Le syndicat de police de San Jose est secoué par l’arrestation de l’un de ses hauts responsables, en la personne de Joanne Segovia. Cette dernière est accusée d’avoir participé à un réseau de contrebande de fentanyl. Selon les enquêteurs, Segovia aurait conspiré avec d’autres personnes pour importer et distribuer du fentanyl dans la région de San Jose.
Les accusations portées contre Joanne Segovia sont très graves. En plus d’être accusée de trafic de fentanyl, elle est également accusée d’avoir utilisé son poste de responsabilité au sein du syndicat de police pour faciliter la contrebande de drogue. Les enquêteurs affirment que Segovia a utilisé sa connaissance des procédures de la police pour aider les trafiquants à éviter les contrôles de sécurité.
Un réseau de trafic de fentanyl dans le syndicat de police
L’arrestation de Joanne Segovia fait suite à une longue enquête menée par les autorités. Selon les enquêteurs, le réseau de contrebande de fentanyl impliquait des membres de gangs et des trafiquants de drogue. Grâce à l’enquête, les autorités ont réussi à démanteler le réseau et à arrêter plusieurs personnes impliquées. Le fentanyl a causé de nombreuses overdoses mortelles aux États-Unis ces dernières années. Ce trafic est un problème majeur pour les autorités.
L’arrestation de Joanne Segovia est un coup dur pour le syndicat de police de San Jose. Cette affaire met en lumière les risques liés à la corruption policière. Elle risque également de ternir la réputation de la police de San Jose et de mettre en doute son intégrité. La corruption et le trafic de drogue peuvent toucher n’importe quelle institution, même la police. L’enquête a également révélé des failles dans le système de sécurité de la police. Cette affaire rappelle l’importance de la transparence et de l’intégrité dans toutes les institutions publiques, en particulier dans celles qui ont pour mission de protéger la communauté.

Les autorités fédérales ont récemment saisi plus de 400 kg de fentanyl lors d’une opération anti-contrebande menée aux États-Unis.
Cette opération, qui a duré plusieurs mois, a été menée en collaboration avec les forces de l’ordre de plusieurs pays. Cette saisie de fentanyl est l’une des plus importantes de l’histoire et souligne l’ampleur du problème de la contrebande de drogues.
Une opération de grande envergure
Selon les autorités, cette opération de grande envergure a permis de saisir plus de 900 livres de fentanyl, d’une valeur estimée à plusieurs millions de dollars. Cette drogue était destinée au marché américain, où le fentanyl est responsable d’un grand nombre de décès liés aux overdoses chaque année. Les autorités ont également saisi des armes à feu, des véhicules et des biens immobiliers lors de cette opération.
Le fentanyl est un opioïde synthétique extrêmement puissant qui est 50 à 100 fois plus puissant que la morphine. Il est souvent mélangé à d’autres drogues pour augmenter leur effet, mais cela peut également augmenter considérablement le risque de décès par overdose. Cette saisie de fentanyl est une réponse aux problèmes de santé publique liés à la contrebande de drogues illicites, qui ont un impact important sur les communautés à travers les États-Unis.
Une réponse aux problèmes de santé publique
Selon le procureur général adjoint en charge de la lutte contre la drogue, «cette opération montre que les autorités sont déterminées à poursuivre les trafiquants de drogue qui mettent en danger la vie de millions de personnes aux États-Unis chaque année». Les autorités travaillent également à renforcer les lois contre la contrebande de drogues illicites et à sensibiliser le public aux dangers de ces drogues.
La saisie de plus de 400 kg de fentanyl lors de cette opération anti-contrebande est un exemple de la détermination des autorités à lutter contre le trafic de drogue et les problèmes de santé publique qui en découlent. Cette opération est une réponse importante aux défis posés par la contrebande et souligne l’importance de la collaboration entre les forces de l’ordre de différents pays pour mettre fin à ce fléau.
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