Le Tribunal de Grande Instance du Kerala en Inde a condamné l’inaction de la police dans une affaire de trafic d’êtres humains
Cette affaire concerne une affaire de trafic d’êtres humains ; il s’agit du transport d’un groupe de personnes, notamment des Sri-lankais et des personnes d’autres États. Leur point de départ était à Munambam, près de Kochi. Les trafiquants auraient transportés ces personnes sur des bateaux de pêche. Le Tribunal de Grande Instance s’en est pris à l’inaction de la police qui n’a pas arrêté ni poursuivit ces personnes.
Inaction de la police…
Le juge B. Sudheendra Kumar s’est aussi demandé pourquoi l’enquête n’avait pas été déléguée à une autre agence compétente. En effet si la police n’avait pas l’infrastructure nécessaire pour effectuer elle-même ses recherches dans cette affaire le dossier aurait dû être transmis à leurs collègues. Ces remarques du tribunal ont été prononcées lors de l’audience de deux accusés ; Ravi, originaire du sud de Dehli et Anil Kumar de Venganoor, Ces derniers demandaient à être libérés sous caution.
Le tribunal a déclaré que les accusations portées dans cette affaire étaient très sérieuses. L’accusation repose sur le fait que les personnes en procès se seraient organisées pour faciliter le passage d’un groupe de 70 personnes. Ces personnes étaient originaires de différents États et notamment du Sri Lanka. Leur but était de quitter l’Inde sans passeports ni documents. Les accusés auraient aussi fourni de faux visas et passeports au groupe de personnes.
… ou affaire de corruption ?
Plus précisément on accuse les organisateurs d’avoir commis des infractions liées à ; la Loi sur les Passeports, sur l’Immigration, sur les Étrangers, et aux sections 109, 469 et 471. Ces dernières sections renvoient aux faux papiers et documents dans le code pénal indien. Selon le procureur le responsable de l’enquête a rédigé un rapport avant le procès déclarant qu’aucun cas de trafic d’être humain n’avait été remarqué.
Le Tribunal a souligné qu’il était incompréhensible que le responsable de l’enquête remplisse une déclaration ne faisant aucun état de trafic d’être humain. En effet les personnes du groupe et les accusés n’avaient même pas encore été interrogés. Le tribunal a demandé au responsable d’expliquer comment il avait pu savoir que cette affaire ne relevait pas du trafic d’êtres humains sans avoir interrogé les victimes. Par ailleurs le tribunal a aussi demandé à l’officier de police d’expliquer la temporalité de l’enquête. On en sait pas plus pour l’instant et le procès reprendra dans quelques jours.
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