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Ruiz-Ochoa : la reine du trafic

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Illicit Trade
Celia Ruiz-Ochoa est une mère célibataire de neuf enfants accusée d’être à la tête d’un vaste réseau de trafiquants de drogue à Dayton, Ohio
Celia Ruiz-Ochoa a passé son enfance à dormir sur le sol de l’entrée de l’appartement de ses parents. Sa famille habitait un logement trop petit pour leur famille à Mexico. En 1986 Celia Ruiz-Ochoa alors âgée de 18 ans réussit à s’installer illégalement aux États-Unis avec son fils de 2 ans ; Sergio. Elle passe la frontière avec la Californie en espérant vivre le « rêve américain ». Malheureusement il semble que ses espoirs aient depuis pris un tournant plus sombre.
La famille Ruiz-Ochoa
Deux décennies plus tard Celia Ruiz-Ochoa vit à Dayton. Elle n’a toujours pas obtenu ses papiers mais élève désormais neuf enfants. Plus surprenant elle est désormais considérée comme la reine incontestée d’un trafic international de drogue dans sa région. Elle a notamment contribué à la crise actuelle des opiacés dans le sud de l’Ohio. Aujourd’hui Celia Ruiz-Ochoa est en train de servir une peine de 210 mois de prison en Alabama. Cependant il apparaîtrait que son fils Sergio ait depuis pris les rênes du réseau. L’homme est actuellement recherché mais reste introuvable selon Mauricio Jimenez, un agent de la DEA chargé du sud de l’Ohio.
La DEA et la police ont passé les 12 années précédentes à surveiller et tenter de détruire le réseau bâtit par la famille Ruiz-Ochoa. Une douzaine de membres de l’organisation ont été déjà été condamnés à un total de 1032 années de prison. Un rapport public détaille aujourd’hui l’entreprise criminelle de cette famille. Ce travail de fond nous donne une rare idée de ce que peut représenter un réseau d’ampleur de trafiquants de drogues et la difficulté d’y mettre fin.
Survie ou cupidité ?
Selon l’agent Jimenez ; « les organisations criminelles mexicaines transnationales sont la menace principale pour les États-Unis ». L’exemple de la famille Ruiz-Ochoa est assez criant. Ces derniers sont arrivés à Dayton vers le milieu des années 1990. En 2002 il semble que le père d’un de ses enfants l’ait abandonnée, la laissant sans source de revenu. Sa famille a du alors survivre dans des conditions particulièrement difficiles. Selon son avocat c’est seulement en 2005 que Celia Ruiz-Ochoa décide de commencer à vendre de la drogue pour prendre soin de ses enfants. Elle s’est alors entourée de sa famille et de ses proches pour mener cette entreprise ; comme le font souvent les criminels.
Cependant pour Jimenez c’est avant tout la cupidité qui est à l’origine de cette décision ; la famille est devenu un acteur clé du pipeline de la drogue en provenance du Mexique. Ce choix qui sauve une famille a généré beaucoup plus de mal par ailleurs. Depuis 2007 la famille était sous étroite surveillance de la DEA. Les preuves ont permis de poursuivre Celia, son fils Sergio, sa fille Lizbeth et son neveu Iban, parmi d’autres. Celia devrait sortir de prison en 2023 et sa fille en 2021. Sergio n’a toujours pas été arrêté mais il risque actuellement des dizaines d’années de prison.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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