Le trafic et la contrebande d’embryons pour mères porteuses est une nouvelle forme de criminalité récemment apparue en Asie
Un homme a été arrêté le mois dernier et est accusé d’avoir commis ce nouveau crime étrange qu’est le trafic d’embryons. Il voyageait depuis la Malaisie vers l’Inde. Les autorités l’ont découvert alors qu’il tentait de faire passer au moins un embryon d’être humain dans ses bagages. Il l’avait placé dans une canette d’azote. L’homme espérait ainsi échapper aux contrôles. Il est évidemment interdit d’importer des embryons d’êtres humains en Inde pour d’autres raisons que la recherche.
Un étrange trafic
Aucune des sources ne précise à quoi ressemble cette canette d’azote ; certains s’amusent déjà à l’imaginer sous la forme de la canette utilisée dans le film Jurassic Park. Selon plusieurs sources le contrebandier est un homme du nom de Partheban Durai. Il aurait avoué que ce n’était pas la première fois qu’il se livrait au trafic d’embryons. Il a effectué ce voyage au moins huit ou neuf fois. Son objectif était de livrer sa contrebande à une clinique de fertilité haut de gamme à Mumbai.
La Direction Indienne du Renseignement sur le Revenu (DRI) a organisé une opération d’infiltration afin de conclure la livraison sous sa surveillance. Cette agence est un groupement combinant les pouvoirs du Fisc et du FBI. L’opération a été un succès ; le Dr Goral Ghandi, le fondateur de la clinique, a accepté la livraison de la canette d’azote. L’avocat qui représente le Dr. Ghandi a tenu à préciser que le médecin ne fait pas partie du réseau de trafic d’embryons. L’avocat suggère que le médecin a été victime d’un coup monté ; « une opération montée de toute pièce potentiellement par ses concurrents ».
Pourquoi importer des embryons ?
Plusieurs théories essayent d’expliquer la raison de cette étrange contrebande. Une de ces théories est que certains couples indiens demandent spécifiquement des enfants ressemblant à des européens ou exigent certaines particularités génétiques. Les embryons qui possèdent les traits génétiques souhaités doivent donc êtres importés. Une autre théorie est que ces embryons venant de Malaisie sont destinés à être utilisés par des mères porteuses, potentiellement pour des parents malaisiens. Cette seconde théorie semble plus plausible. En effet le contrebandier est connu pour ses liens avec une agence malaisienne de mères porteuses.
La Malaisie est un pays musulman qui a lancé une fatwa, un interdit religieux, contre la maternité de substitution en 2008. La situation est différente en Inde même si la pratique est controversée. Il est interdit d’y avoir recours pour des parents étrangers et de payer le service. Une lois de décembre 2018 permet la maternité de substitution sans compensation. Cette loi interdit spécifiquement l’importation d’embryons pour des mères porteuses. La punition pour ce crime peut monter à 10 ans de prison.
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