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NarcoLogic et la guerre contre la drogue

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Illicit Trade
Des chercheurs États-uniens ont mis au point un système d’analyse des décisions des narcotrafiquants appelé NarcoLogic
La guerre à la drogue des États-Unis est un échec. La seule conséquence de ces cinquante ans de luttes policières est d’avoir forcé les trafiquants de drogue à être plus efficaces dans leur techniques de distribution. Cette analyse est la la conclusion d’un groupe de recherche issu de plusieurs universités américaines. Ces derniers ont aussi bénéficié de l’aide de Anthony Bebbington de l’Université d’Australie de Melbourne. Les chercheurs ont publié leur recherche dans le journal ; Proceedings of the National Academy of Sciences.
Une étude sans appel
Selon Nicholas Magliocca, l’auteur principal de l’université d’Alabama ; « Ce travail démontre que la stratégie de lutte antidrogue contre les fournisseurs est au mieux inefficace, et au pire, intensifie le problème du trafic ». Il ajoute ; « Ces réseaux ont démontré leur capacité à s’adapter aux efforts d’interdiction en identifiant et en exploitant de nouvelles routes pour leur trafic ».
Selon les chercheurs le cœur de leur étude est le développement d’un modèle d’étude géographique détaillé appelé NarcoLogic ; ceci vise à anticiper le système de prise de décision des narcotrafiquants. Ce système s’intéresse aussi bien aux échelons locaux qu’aux réseaux. Il s’intéresse aussi à la façon dont les trafiquants répondent aux efforts des forces de l’ordre. NarcoLogic se fonde sur les informations de la Base de Données Globale Antidrogue (CCBD) ; la source principale d’information pour les agences de maintien de l’ordre américaine. La CCBD est la meilleure source pour estimer le volume de drogue passant par la « zone de transit » ; Guatemala, Honduras, El Salvador, Nicaragua, Costa Rica et Panama.
Le rôle de NarcoLogic
Grâce à NarcoLogic les chercheurs ont pu tester leur théorie affirmant que l’augmentation et la propagation du trafic de drogue n’est pas la faute d’une mauvaise gestion policière. Ce n’est pas non plus parce que ces criminels seraient des génies du crime. La raison est que ces deux groupes font partie d’un complexe système adaptatif. Les chercheurs ont testé cette hypothèse en comparant les prédictions de NarcoLogic sur les flux de trafic de cocaïne entre 2000 et 2014 et la configuration actuelle de ce trafic selon la CCBD.
L’étude examine les pratiques traditionnelles et actuelles du maintien de l’ordre. Ces dernières sont principalement destinées à saisir ou gêner les cargaisons de cocaïne dans les zones de transit entre l’Amérique du Sud et le marché États-unien. La politique antidrogue américaine et la stratégie de sécurité nationale nécessitent un financement de 4,7 milliards de dollars par ans ; 18 % des dépenses de lutte contre la drogue. Ce financement ne sert qu’à tenter d’empêcher le passage de la drogue. Il comprends aussi les techniques d’éradication des cultures. Le but est de rendre le coût de ce trafic trop onéreux pour les criminels. Ceci permettrait d’augmenter les prix du produit sur le marché et réduirait la consommation.
Le financement de l’échec
Malheureusement, selon les propres dire du gouvernement, cette technique n’a pas eu les effets escomptés sur le prix du produit. Au contraire le prix de la cocaïne vendue en gros a même significativement baissé depuis 1980. Par ailleurs les morts par overdose de cocaïne augmentent. Pourtant ce n’est pas faute de saisir toujours plus de cargaisons de cette drogue. Malgré ces échecs cette technique de lutte a vu son budget augmenter en 2018 et 2019. Ceci montre que la technique d’interdiction reste la méthode préférée de l’administration. L’étude montre par ailleurs comment cette technique a provoqué la dispersion et la fragmentation des routes du trafic dans des endroits encore épargnés.
Du fait de ces techniques la zone de transit s’est étendue ; passant de cinq millions à 18 millions de kilomètres carrés entre 1996 et 2017. Ceci rendant les choses encore plus compliquées et coûteuses pour les forces de l’ordre. De plus ceci a provoqué de nombreux dommages collatéraux ; la violence du trafic s’infiltrant dans des zones épargnées. Les chercheurs se gardent de donner une solution définitive au problème. Cependant ils insistent sur le fait qu’il faut étudier d’avantage le fonctionnement des narcotrafiquants. Il serait sensé d’ajouter qu’il est temps de changer cette méthode de lutte que chacun semble analyser comme inefficace et contre-productive.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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