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Guinée-Bissau : un Narco-État en Afrique ?

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Illicit Trade
Il semble que le trafic de drogue reste un problème majeur pour la Guinée-Bissau longtemps considérée comme un Narco-État
Les citoyens de Guinée-Bissau espèrent que les récentes élections mettrons fin au blocage institutionnel du pays. De plus les anciens dirigeants ont échoué à mettre fin à un problème majeur de cocaïne. Le parlement était jusque là paralysé par leur désaccord avec le gouvernement et le président Jose Mario Vas. Depuis son indépendance le pays n’a cessé de connaître l’instabilité. La nouveauté des années 2000 a été l’arrivée de cartels sud-américains. Ces derniers ont commencé à importer des quantités massives de cocaïnes dans les ports d’Afrique de l’ouest. Le problème était devenu si prolifique que l’ONU a déclaré que la Guinée-Bissau était devenu le premier Narco-État d’Afrique en 2008.
Les cartels en Afrique
La pauvreté de la Guinée-Bissau est certes une des raisons de cette prévalence du trafic. Cependant le problème central est celui de la collaboration des élites avec les trafiquants ; politiciens, police et militaires étaient payés par les narco-trafiquants. En 2008, un quart de la cocaïne en Europe passait par la Guinée-Bissau ; ceci représente 10 milliards de dollars. Certains supposent même que l’assassinat du président João Bernardo “Nino” Vieira et du commandant de l’armée Batista Tagme Na Waie en 2009 étaient des assassinats liés à leur compétition pour les places les plus lucratives dans le trafic de drogue.
Cependant après 2009 des efforts internationaux menés par l’ONU et la DEA des États-Unis ont permit de réduire ce trafic. Plusieurs membres majeurs du gouvernement et des officiers de l’armée ont été impliqués. Le commandant en chef de l’armée a même été accusé d’avoir cherché à faire affaire avec les FARC. Cette action internationale a culminé avec l’arrestation de José Américo Bubo Na Tchuto ; un ancien responsable de la Marine. Na Tchuto était en réalité un baron de la drogue. Il gagnait 1 million de dollar par tonne de cocaïne arrivant dans le pays.
La fin d’un Narco-État ?
L’histoire officielle voudrait que l’arrestation de Na Tchuto signe la fin de la Guinée-Bissau en tant que Narco-État. Les cartels se seraient enfuis et auraient déplacé leurs opérations dans les régions avoisinantes. En réalité il est plus probable qu’ils se soient seulement fait plus discrets. La police affirme que la source majeure de la cocaïne provient de « mules ». Cependant ceci sert surtout à justifier la concentration des efforts sur les aéroports ; les forces de l’ordre sont dans l’incapacité de contrôler les côtes du pays.
La police rapporte avoir saisi 8,65kg de cocaïne en 2017. Or un responsable de l’ONU dans le pays estime le trafic annuel à un minimum de 30 tonnes. Le nouveau président Vas en a appelé à l’aide de la communauté internationale. Une saisie sans précédent de près d’une tonne souligne peut-être une réelle volonté politique d’en finir avec cette situation. Cependant sans aide de l’ONU il est difficile d’imaginer que la pays réussisse à s’en sortir.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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