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Haïti : Un ancien chef de police arrêté

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Illicit Trade
Cet ancien chef de la police nationale de Haïti déchu de son autorité serait impliqué dans des affaires de trafic de drogue dans son pays
Joris Mergelus a pris l’avion depuis Haïti jusqu’à l’aéroport international de Miami. Une fois arrivé il a été immédiatement placé en détention provisoire par le service de l’Immigration et des Douanes. Pendant l’interrogatoire l’ancien chef de police a demandé l’asile politique. Selon certaines sources proches du dossier il transportait 7000 dollars en liquide ainsi que des documents.
Un ancien chef de la police fuyant ses employeurs
Mergelus est en ce moment détenu au centre de Krome North. On l’accuse d’être impliqué dans un trafic de drogue. Cette enquête a débuté en 2015 suite à la disparition de plusieurs kilos de cocaine et d’héroïne en Haïti. Le bureau du procureur de Miami a refusé de faire le moindre commentaire à propos de l’affaire et n’a pas indiqué si Mergelus était un suspect ou un témoin dans l’affaire en cours. Les enquêteurs sont en train de vérifier les allégations des lanceurs d’alerte de la brigade des stupéfiants ; l’homme aurait reçu des pots de vin pour entraver une affaire de police concernant un ‘sugar boat’ en avril 2015.
Le MV Manzanares était chargé de sacs de sucre ainsi que de 700 à 800 kg de cocaïne et 300 kg d’héroïne. La plupart de ces marchandises ont disparu. On a estimé la valeur de la drogue à la revente à environ 100 million de dollars. L’ancien chef de police est suspecté d’avoir détruit des preuves dans l’enquête du Manzanares. Ce derniers aurait aussi tenté de corrompre un superviseur de la DEA. Il se servait sur les fonds alloués à la protection des témoins, l’achat de l’équipement et d’autres dépenses. Il a été déchu de son commandement dans la Brigade des Stupéfiants haïtienne en 2017 et on l’a assigné à un emploi de bureau.
Un homme dans la tourmente
Cet ancien chef de police a toujours férocement nié les accusations. Dans une entrevue accordée au journal The Herald il fait part de sa surprise ; il servirait de bouc émissaire suite à des conflit entre des agents de la DEA de Haïti. Le Miami Herald rapporte que le bureau du procureur de Miami enquêtait sur le MV Manzaneres. Il semblerait aussi que le Département de la Justice suspectait les agents de la DEA d’avoir bâclé cette affaire en 2015. En mai, un docker a plaidé non coupable à l’accusation de trafic de drogue du tribunal de Miami. Gregory George, 32 ans, est l’unique accusé jusqu’à présent dans l’affaire de disparition de cocaïne et d’héroïne.
Samantha Feinstein, analyste juridique principale du Projet de Responsabilisation du Gouvernement, représente les employés fédéraux. Selon elle l’accusation de George à Miami et le voyage subséquent de Mergelus sont « absolument liés ». Elle ajoute : « Nous espérons que Monsieur Mergelus va coopérer pleinement avec les États-Unis à propos des enquêtes en cours. Malheureusement la division caribéenne de la DEA, qui a protégé Monsieur Mergelus pendant 5 ans a insisté afin de détacher de ce cas l’agent qui devait le traduire en justice la semaine prochaine. »
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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