Des sources américaines et chinoises ont annoncé jeudi à Beijing que Pékin progressait dans sa lutte contre les exportations illégales de fentanyl
Ces sources ont déclaré que les autorités chinoises souhaitent bénéficier d’un allégement des droits de douane. Le niveau de détail fourni par la Chine sur l’arrêt des exportations de fentanyl n’est cependant peut-être pas suffisant. La décision de baisser les droits de douane reviendra au président Trump.
Une conférence sans effet
Le 23 septembre 2016 à New York des sachets d’héroïne coupés au fentanyl ont été présentés lors d’une conférence de presse. Il s’agissait d’une importante affaire de drogue, présentée par le bureau du procureur général de New York. Par ailleurs trois responsables américains et chinois ont tenu une conférence téléphonique jeudi soir. Beijing y a annoncé des progrès dans la réduction des expéditions sortantes de exportations illégales de fentanyl. Au cours de l’appel des sources ont indiqué que les autorités chinoises ont réitéré leur souhait d’alléger les droits de douane.
On ignore encore si le président a considéré les efforts de la Chine comme des progrès suffisants. Alors qu’il quittait la Maison-Blanche pour Camp David vendredi soir, il a déclaré aux journalistes que les chiffres des nouveaux frais de douane pour les importations chinoises qui devaient entrer en vigueur ce dimanche, étaient toujours inchangés. Ces droits de douane constituent l’outil économique le plus efficace de la maison blanche à l’encontre de la Chine.
Décisions économiques ou simples prétextes ?
La question du fentanyl est une des priorités pour la Maison-Blanche dans sa lutte contre la crise des opioïdes. Ce problème du fentanyl était au centre des discussions des deux dirigeants à leur réunion au G20 à Buenos Aires. Lors d’un dîner bilatéral, le président Xi Jinping s’est engagé à classer le fentanyl et les médicaments apparentés en tant que «substances contrôlées». Il a aussi promis de punir toute personne surprise en train de fabriquer ou de vendre les drogues. Trump a accusé Xi de ne pas en faire assez depuis lors pour arrêter le flux de drogues illicites aux États-Unis.
Lors d’un briefing cette semaine, le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que ces déclarations étaient ; « sans fondement et fausses ». Il réfute par ailleurs l’idée que la Chine soit la principale source de fentanyl aux États-Unis. Le porte-parole du gouvernement chinois Geng Shuang a déclaré ; « Avec 5% de la population mondiale totale, les États-Unis consomment 80% des médicaments opioïdes dans le monde ». Le représentant du commerce américain, la Maison Blanche et le département du Trésor ont refusé de commenter.
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