Trafics divers
Les employés d’hôtel complices des proxénètes

le
Par
Illicit Trade
Des employés d’un hôtel d’Atlanta ont aidé des proxénètes à éviter la police selon quatre plaignants ayant attenté une action en justice
Quatre jeunes femmes disent avoir été victimes de trafic sexuel. Elles portent plainte contre des hôtels de la région d’Atlanta. Non seulement elles y ont été forcées à se vendre, mais le personnel de l’hôtel a aidé leurs trafiquants en échange d’une part des profits.
Des hôtels complice des proxénètes
Le personnel de l’hôtel est accusé d’avoir ignoré les signes qui auraient dû l’informer que les femmes étaient victimes de trafic. Ces signes sont les suivants ; plusieurs chambres sous le même nom ; des dizaines d’hommes se rendant dans les mêmes chambres chaque jour ; le nombre anormal de préservatifs utilisés dans les poubelles. En échange d’une part de l’argent, des membres du personnel de l’hôtel montaient la garde ou avertissaient les trafiquants lorsque la police se trouvait sur les lieux et lorsque les clients se plaignaient. L’activité s’est poursuivie pendant des années en dépit des perquisitions de la police et des plaintes déposées par des clients auprès de la direction.
Selon l’avocat des jeunes femmes Jonathan Tonge ; « Ces poursuites démontrent ce que nous savons tous ; les hôtels sont au courant du trafic sexuel, les hôtels participent au trafic sexuel et les hôtels tirent de l’argent de ce trafic ». Deux des plaignantes étaient mineurs au moment des faits. Dans quatre poursuites fédérales engagées lundi, celles-ci affirment avoir été forcés à prendre des clients entre 2010 et 2016 dans un Red Roof Inn à Smyrna, à Chamblee, à un La La Quinta Inn de Alpharetta et à Atlanta. Elles étaient battues, droguées et menacées. Certaines devaient respecter un quota de 1 000 dollars. Ceci leur imposait de voir 10 hommes ou plus chaque jour.
Un problème de longue date
Les responsables politiques d’Atlanta se sont longtemps plaints de l’industrie du trafic sexuel.
Selon le maire Keisha Lance Bottoms, la ville se classe au troisième rang du pays en termes de traite des êtres humains. Les poursuites citent une étude commandée par le ministère de la Justice des États-Unis selon laquelle Atlanta est l’une des villes les plus rentables du pays pour les trafiquants sexuels. En 2007, l’économie de trafic sexuel d’Atlanta valait 290 millions de dollars par an. Les trafiquants ont des gains hebdomadaires moyens d’environ 33 000 $ selon l’étude.
Des panneaux interdisaient les remboursements après 15 minutes de séjour au Red Roof Inn. Au Suburban extended stay, un employé a refusé d’aider puis dénoncé à son proxénète une femme qui cherchait à s’enfuir. A La Quinta, les trafiquants disposaient d’une back-door et d’une série de pass magnétiques pour pouvoir faire circuler leurs clients en toute discrétion. Le réceptionniste du Extended Stay America vendait de la lingerie sous le comptoir. Tout le monde savait et profitait financièrement de la situation, d’une manière ou d’une autre. Extended Stay America n’a pas répondu à la demande de commentaires de CNN. Les trois autres chaînes ont publié des déclarations selon lesquelles leurs hôtels étaient gérés par des franchisés. Le Red Roof Inn et le Wyndham Hotels and Resorts, qui est propriétaire de La Quinta mais n’est pas cité dans l’affaire, ont condamné la traite des êtres humains.

La lutte contre le trafic de dollars à Bagdad empêche de payer les salaires de nombre de travailleurs du service public
Les Finances publiques de l’Iraq sont dans une situation critique. Cette situation aurait été provoquée par la Réserve fédérale des États-Unis, cherchant à lutter contre la corruption et le trafic de dollars. Cette situation de crise devrait s’aggraver dans les semaines qui viennent. En effet, la chute de l’échange des dollars par la Banque centrale d’Iraq va poser de nombreux problèmes. Le gouvernement du pays a besoin de pouvoir convertir les dollars obtenus par ses ventes de pétrole, en dinars iraquiens. L’année dernière, on estime que 200 millions de dollars par jour étaient vendus à des banques privées et des entreprises.
« Vol du siècle » et trafic de dollars
Ce chiffre a chuté drastiquement au cours des deux derniers mois de l’année. Les ventes sont passées à 56 millions par jour. Le gouvernement est désormais aux prises avec une pénurie de dinars. Cette situation est si dramatique que le gouvernement n’arrive plus à payer les salariés du secteur public et à régler ses obligations mensuelles. Les pays voisins qui dépendent largement des marchés de change iraquiens subissent également une crise de liquidité. L’Iran, la Turquie, la Syrie sont aussi affectés. L’ensemble de l’économie du pays en ressent les contrecoups.
Le dollar est passé d’une valeur de 148 dinars à 163 depuis la fin novembre. Les prix des biens de consommation courants ont aussi augmenté. Le prix du riz est passé de 1850 dinars à 2350 et l’huile de cuisson a doublé. Les autorités iraquiennes nient que ces problèmes soient aussi un contrecoup du « vol du siècle ». Cette affaire a vu une banque d’État iraquienne voler environ 2,5 milliards de dollars par le biais de fraudes fiscales entre septembre 2021 et août 2022. Les autorités reconnaissent cependant que la Réserve états-unienne avait imposé des conditions de vérifications plus dures pour les banques souhaitant acheter des dollars il y a deux mois ; quelques semaines seulement après l’annonce du vol.
Des options limitées
Le gouvernement iraquien a besoin d’au moins 5,5 milliards de dollars, ou 8 trillions de dollars pour pouvoir payer ses salariés, les pensions et retraites, les services sociaux, etc. Or, ces paiements sont largement effectués par la vente du pétrole en dollars. L’essentiel de ces paiements sont versés sur un compte de la Banque de la réserve fédérale à New York. Pour tenter de résoudre le problème, la banque centrale iraquienne a ouvert de nouveaux bureaux de vente de dollars s’adressant directement aux citoyens, dans l’espoir de trouver des dinars. Cependant, cette solution est clairement insuffisante. Les options du gouvernement sont actuellement très limitées et peinent à répondre à l’urgence.
Le risque de dévaluation du dinar et d’augmentation de l’inflation est le danger principal. Certains demandent qu’une délégation soit envoyée à Washington pour négocier une période de grâce de six mois afin que des mesures puissent être mises en place. Ils demandent aussi que les restrictions de la Réserve fédérale soient assouplies. Ces mêmes personnes pointent également du doigt le trafic de dollars qui aurait supposément lieu dans la région autonome kurde. Le problème principal semble cependant venir de la corruption manifeste et du trafic au plus haut niveau de l’État.

Daniel Dubajic, praticien de « médecine quantique », trafiquant d’armes et de drogue a donné un interview depuis sa prison
Daniel Dubajuic avait été arrêté à la suite de la découverte de 65 armes à feu, 15 000 cartouches, et des millions de dollars en cocaïne, fentanyl et autres drogues. Cette cache était à son appartement d’Etobicoke. L’homme de 48 ans avait affirmé n’avoir aucune connaissance de ces armes et de la drogue présente dans son logement. Ces déclarations n’ont clairement pas convaincu le juge qui a condamné l’homme à 18 ans de prison, vendredi dernier. Cette saisie avait à l’époque été décrite comme « astronomique ». Aujourd’hui l’homme affirme vouloir aider ses codétenus par la pratique de la « médecine quantique » et l’utilisation de ses « pouvoirs ».
Médecine quantique en prison
L’interview de Dubavic est un cas rare dans ces affaires. Les responsables de trafic d’une telle ampleur donnent rarement des détails sur leur vie. L’homme prétend être capable de faire disparaître la douleur par imposition des mains ; il appelle ça la « médecine quantique ». Cette affaire est clairement une des plus étranges à date pour la ville de Toronto. Une saisie d’une telle ampleur aurait dû donner des informations sur l’origine des problèmes d’armes à feu et de drogue de la ville. Or, toutes les informations semblent s’arrêter à la responsabilité de Dubajic.
En prenant en compte le temps servi en attente du procès, il restera 13 ans et 10 mois à la sentence du trafiquant. Il ne devrait pas être libérable avant un certain nombre d’années. La police avait été mise sur sa piste après qu’un informateur ait révélé que l’homme vendait de la cocaïne. Dubajic a reconnu qu’il vendait de la cocaïne 5 ou 6 amis. La perquisition de son petit appartement où il vivait avec deux chiens et un perroquet est parmi les plus importantes saisies de l’histoire de la ville. En plus des armes, les policiers y ont découvert 106 kg de cocaïne, 30 kg de méthamphétamine, 4 kg de MDMA, 5 kg de fentanyl. Cette saisie est estimée entre 11 et 18 millions de dollars canadiens. Selon les procureurs, cette quantité de fentanyl est suffisante pour tuer l’ensemble de la population de Toronto.
Des responsables toujours inconnus
Dubajic a expliqué que la porte de la chambre où ont été trouvées les armes et la drogue était toujours fermée à clé. Le précédent locataire avait la seule clé et il affirme qu’il ne savait pas ce qui se trouvait derrière la porte. Selon le juge cette déclaration est trop fantastique pour être crédible. Les procureurs affirment que le praticien de « médecine quantique » était loin d’être dupe. Au contraire, il aurait été un rouage majeur du trafic à Toronto. Le juge de son côté n’a pas cru que l’homme était le véritable responsable. Cependant, il a bien accepté de stocker ces armes et cette drogue.
Dubajic avait expliqué que s’il était un baron de la drogue il se serait enfui après sa libération sous caution. Au moment de son arrestation, l’homme était endetté à hauteur de 8000 $ et possédait deux vieilles voitures d’une valeur de 1000 $. La surveillance de ses cartes de crédit montre que l’homme faisait ses courses dans des magasins bas de gamme ou de secondes mains. Aucun argent et aucun produit illégal n’ont été découverts dans son véhicule ou sa chambre. Il semble assez clair que des trafiquants plus aguerris ont convaincu l’homme de leur louer cette chambre afin d’y dissimuler leur contrebande.

Le trafic de peaux d’ânes est une véritable bombe à retardement en ce qui concerne la diffusion de maladies zoonotiques
Le trafic de peaux d’ânes à destination de la Chine serait à l’origine de l’abattage de cinq millions d’animaux par an. Les spécialistes dénoncent une bombe à retardement en termes de maladies infectieuses pour les humains. On estime que 13 000 ânes sont tués chaque jour pour leur peau à travers le monde. Ces peaux sont ensuite transformées en ejiao, une médecine chinoise traditionnelle. Les utilisateurs prétendent qu’il s’agit d’un remède miracle pour de nombreux problèmes, sans aucune preuve scientifique.
Le mythe de l’ejiao
L’ejiao est censé réduire la fatigue, le renforcement du système immunitaire et la suppression des tumeurs cancéreuses. Le Sanctuaire des ânes, une ONG basée à Devon en Angleterre, prévient que ce commerce en pleine croissance est particulièrement risqué. Des maladies zoonotiques pourraient passer de l’animal à l’homme, comme pour le covid-19. Un nouveau rapport insiste d’ailleurs sur la présence de différents pathogènes et bactéries résistantes aux antibiotiques, présentes sur les peaux d’ânes à travers le monde.
L’ONG déplore que le trafic de peaux d’ânes n’ait pas été jusqu’ici considéré comme un risque sanitaire. Ces derniers décrivent un marché réellement chaotique ; pas de contrôles vétérinaires sérieux, pas de contrôles des exportations ni des importations. Cette industrie connaît en plus un véritable boom. Des villages africains entiers sont vidés de leurs animaux. La plupart des abattages ont lieu au Kenya, au Nigéria et au Ghana. Les animaux y sont tués et écorchés dans des conditions inacceptables.
Les peaux d’ânes : un risque d’épidémie
Une fois les peaux récupérées, la plupart sont envoyées en Chine, en Thaïlande et au Vietnam. Elles y sont ensuite séchées et salées. On en trouve autour de 800 euros la tonne sur le site du géant de la vente en ligne chinois, Alibaba. Des tests effectués sur 108 peaux dans un abattoir du Kenya ont révélé que 88 étaient porteuses du staphylocoque doré. Pire encore, 44 autres étaient porteuses de souches résistantes aux antibiotiques. Enfin, 3 étaient porteuses du Panton-Valentine leukocidin, une cytotoxine provoquant des nécroses invasives chez les humains.
Ce commerce pose donc des risques sanitaires majeurs, du fait de l’ampleur du phénomène, de l’absence de conditions d’abattage hygiéniques et du transport hasardeux des peaux. Les pays qui reçoivent les peaux d’ânes s’exposent à des maladies endémiques d’autres régions du monde. Ceci pourrait aussi infecter les populations d’équidés locaux. Les tests effectués n’ont eu lieu qu’à un seul endroit et dans une seule journée. Les scientifiques sont certains que d’autres maladies comme la grippe équine, ou le virus de la peste porcine sont aussi présentes.
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