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Le périple de Félix Dorfin
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Par
Julie Boulet
Le Français, accusé de trafic de drogues, a échappé à la peine de mort.
Félix Dorfin, Français interpellé fin septembre 2018 à l’aéroport de Lombok, en Indonésie, chargé de plusieurs kilogrammes de cocaïne, d’ecstasy et d’amphétamines dissimulés dans une valise à double fond, avait été condané à mort le 20 mai par la justice indonésienne.
Le 2 août, l’avocat de Dorfin a annoncé que le tribunal avait ramené la peine de son client à 19 ans de prison ferme. La justice indonésienne est cependant connue pour sa sévérité particulièrement dans le domaine du trafic de drogues : le parquet avait initialement requis 20 ans d’emprisonnement et une amende de dix milliards de roupies (environ 620 000 euros d’amende), mais la peine de mort avait été décidée.
Les trafiquants de drogue encourent de longues peines de prison, et même la peine capitale en Indonésie, qui a fait de la lutte contre les stupéfiants l’une de ses priorités. Bien qu’aucune exécution n’ait eu lieu en Indonésie depuis 2016, en 018, 48 personnes dont 15 étrangers ont été condamnés à mort pour trafic de drogues en Indonésie. 308 individus y attendent actuellement leur exécution.
Qui est Félix Dorfin?
Félix Dorfin, un trentenaire originaire de Béthune, avait été interpellé à l’aéroport de l’île indonésienne de Lombok transportant des drogues. Selon son avocat, Dorfin serait en réalité une victime qui ignorait ce qu’il transportait. Les autorités indonésiennes soupçonnent cependant Dorfin d’être un « coursier professionnel », effectuant de nombreux déplacements vers l’Asie du Sud-est.
En janvier 2019, l’homme s’était évadé du centre de détention de la police dans lequel il était incarcéré suite à une visite médicale, se cachant 11 jours durant dans la forêt avant d’être repris le 1er février par des policiers qu’il aurait tenté de soudoyer.
Les circonstances de son évasion demeurent floues : la police avait initialement déclaré qu’il avait scié les barreaux de sa cellule puis attaché des rideaux pour en faire une corde et descendre de la prison. Mais par la suite, une policière, soupçonnée de l’avoir aidée à s’échapper contre 14,5 millions de roupies, environ 900 euros, a été arrêtée et inculpée.
La mère du suspect a avoué avoir effectué un transfert de 500 euros par la Western Union, selon elle pour améliorer les conditions de détention de son fils. En réalité, l’argent aurait été utilisé pour soudoyer la policière et fournir à Dorfin du matériel pour son évasion, dont une couverture et un téléphone.
D’autres Français dans le couloir de la mort
Plusieurs Français à travers le monde ont été condamnés à la peine capitale. En Indonésie également, Serge Atlaoui, jugé en 2007 pour trafic de drogues et originaire de Metz, devait être condamné à mort, ayant été pris en flagrant délit dans un laboratoire de production d’ecstasy près de Jakarta. Des pressions organisées par le gouvernement français ont permis la suspension de son exécution en juillet 2019.
En Chine, Chang Thao Phoumy, Français né au Laos, a été condamné à la peine capitale en 2010 pour fabrication et contrebande de Métamphétamine. Michel Legrand, un homme jugé coupable du meurtre d’un de ses amis, est depuis 2001 dans le couloir de la mort en Louisiane, aux États-Unis. Deux hommes originaires de La Courneuve Stéphane Aït Idir et Rédouane Hamadi, sont pour leur part condamné à mort au Maroc suite à l’attaque d’un hôtel à Marrakech ayant fait deux morts en 1994.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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