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Trafic d'êtres humains

La traite humaine est la tragédie cachée d’un système d’immigration cassé

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Désillusion, misère et trafic d’êtres humains attendent à la frontière les migrants venus chercher une vie meilleure aux États-Unis

Des centaines de milliers de migrants, dont de nombreux enfants, subissent de longs et périlleux voyages avec l’aide de passeurs. Beaucoup espèrent trouver une vie meilleure aux États-Unis, mais même après avoir franchi la frontière, beaucoup risquent de se retrouver dans un monde qu’ils n’auraient pas pu imaginer.

Un système inefficace et injuste

Les images de la vallée du Rio Grande au Texas sont devenues trop familières ; des migrants arrêtés par des agents de la US Border Patrol après avoir traversé la frontière avec le Mexique. Les migrants sont souvent plus nombreux que les agents. Au cours des deux dernières années, ils ont submergé le système d’immigration. Mais la politique cache un monde plus sombre où les victimes sont achetées et vendues, y compris dans le commerce du sexe.

Alors que certains des migrants peuvent entrer aux États-Unis, d’autres sont bloqués près du pont international de la ville frontalière de Matamoros, au Mexique. Ils y passent le temps sous le soleil caniculaire de l’été, dans l’espoir de pouvoir traverser. Darwin a 10 ans. Il demande l’asile aux Etats-Unis ; « Je suis ici parce que j’ai été déporté. Je suis arrivé aux États-Unis avec l’aide d’un coyote (ndlt : un passeur). C’était dangereux ». Darwin et sa mère ont été renvoyés.

La partie la plus dure du voyage

Dès qu’elle arrive, la foule de migrants de Matamoros se précipite vers elle. Anamichelle Castellano, une Américaine, distribue des tentes pour se mettre à l’abri. Les enfants errent librement en arrière-plan. Leurs parents disent être préoccupés par leur situation au Mexique. »Le Mexique n’est pas un endroit sûr. » a déclaré Martin. Ce père de famille a ajoute que les migrants ont tendance à rester ensemble pour des raisons de sécurité. La partie la plus dangereuse du voyage est le passage de la frontière. Castellano travaille avec la fondation Socorro ; «C’est l’une des premières choses que nous enseignons à notre refuge. Dès qu’ils ont cet énorme soupir de soulagement en arrivant ici, nous leur disons qu’il y a aussi du danger aux États-Unis».

Selon certaines estimations, entre 20 000 et 50 000 migrants, principalement des femmes et des enfants, sont victimes de trafic aux États-Unis chaque année. Dustin Arau, agent de la police des frontières américaine, en sait quelque chose ; « Ils mettent leur vie entre les mains de ces passeurs sans scrupules et de ces organisations criminelles, qui savent ce qui leur arrive à leurs destinations finales ». Qu’ils viennent aux États-Unis par un point d’entrée légal ou non, les experts reconnaissent que les migrants sont vulnérables.

Vers des solutions plus humaines ?

La plupart arrivent avec à peine plus que les vêtements qu’ils ont sur le dos et doivent souvent des milliers de dollars aux passeurs qui les ont amenés à la frontière américano-mexicaine. Oscar a fui le Honduras à cause d’extorqueurs. Cet immigré raconte  : «On m’a extorqué et il était difficile de travailler et d’économiser de l’argent». Le groupe anti-traite d’UnBound, ainsi que des agents de la force publique de la région de Waco, parcourent parfois des centaines de kilomètres pour se rendre au nouveau refuge d’Anamichelle à Hidalgo.

Plus important encore, ils aident ceux qui entrent en contact avec les migrants à détecter les signes d’exploitation. Susan Peters, la directrice du groupe UnBound, déclare  : « Ils sont essentiellement habitués à être mis avec des individus pour que cela ressemble à une famille. Les forces de l’ordre sont conscientes de cela et ont vraiment réprimé beaucoup de problèmes de sécurité pour pouvoir identifier et aider dans ces situations ». Le président Donald Trump a récemment signé plusieurs projets de loi contre la traite. Cependant le Sheriff. Joe Scaramucci, qui a aidé à résoudre des centaines de cas au Texas, déclare ; « Au bout du compte, il s’agit en définitive d’un problème humain, ce n’est pas un problème d’immigration. Et ce n’est pas un problème domestique. Ce sont les êtres humains, et s’entraider et faire au mieux les uns pour les autres, c’est ça qui va y mettre fin”.

 

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Trafic d’êtres humains en Grèce

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Trafic d’êtres humains en Grèce

La police grecque a arrêté des dizaines de personnes dans le cadre d’un important cas de trafic d’êtres humains en Grèce.

Selon les autorités, le réseau de trafiquants aurait aidé des centaines de migrants à entrer illégalement dans le pays depuis la Turquie en échange de sommes d’argent considérables. L’opération a été menée conjointement par la police et l’agence européenne Frontex. Plus de 100 policiers ont participé à l’opération qui a abouti à l’arrestation de 47 personnes, dont 26 ressortissants turcs et 21 ressortissants grecs. Les suspects ont été arrêtés dans différentes parties de la Grèce, notamment à Athènes, Thessalonique et Xanthi.

Les dangereuses routes du trafic d’êtres humains en Grèce

Selon les enquêteurs, les trafiquants auraient fait passer les migrants en Grèce par des voies maritimes et terrestres dangereuses, souvent en utilisant des bateaux pneumatiques surchargés. Les migrants étaient ensuite transportés dans des camions et des fourgonnettes vers des endroits isolés, où ils étaient cachés avant d’être transportés vers d’autres pays européens.

Le trafic d’êtres humains en Grèce est un problème majeur. Le pays se trouve sur la route migratoire principale entre la Turquie et l’Europe occidentale. Malgré les efforts déployés par les autorités pour lutter contre le trafic, de nombreux migrants continuent d’entrer illégalement dans le pays chaque année.

Coincés entre l’État et les trafiquants

Les organisations de défense des droits de l’homme ont critiqué la Grèce pour ses conditions de détention pour les migrants et les demandeurs d’asile. Selon un rapport d’Amnesty International publié en 2020, les migrants en Grèce sont souvent détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes.

Le gouvernement grec a récemment annoncé des mesures pour renforcer la sécurité aux frontières et pour améliorer les conditions de vie des migrants et des demandeurs d’asile. Cependant, les organisations de défense des droits de l’homme soutiennent que des mesures supplémentaires sont nécessaires pour protéger les droits des migrants et pour lutter efficacement contre le trafic d’êtres humains en Grèce.

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Sri Lanka : augmentation du trafic d’êtres humains 

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augmentation du trafic d’êtres humains 

La crise actuelle au Sri Lanka est en train de provoquer une dramatique augmentation du trafic d’êtres humains

Les embarcations qui prennent en charge les personnes cherchant à quitter le pays sont généralement des embarcations précaires et surchargées. Les passeurs qui gèrent ce trafic sont à chercher dans de petits villages de pêcheurs. Malgré les risques, ces tentatives d’émigration illégales semblent faire de plus en plus d’émules. Malgré son aspect paradisiaque, le Sri Lanka est en proie à la plus importante crise de son histoire. Cette augmentation du trafic d’êtres humains n’est donc pas si surprenante.

Traverser l’océan Indien

Certains survivants ayant fait le voyage servent de points de contact pour les personnes intéressées. Un certain Nalaka raconte que sept ans plus tôt il a effectué le voyage vers l’Australie en compagnie de 30 autres personnes ; « C’est un voyage terrible. En mer, tout peut arriver. Je n’encourage personne à partir ». Selon la Marine sri lankaise, 1385 personnes ont été arrêtées alors qu’elles tentaient le voyage l’année passée. Ce chiffre est dix fois plus important que celui de 2021 ; seules 103 personnes avaient été stoppées.

Selon les chiffres officiels, la plupart des personnes tentant de traverser l’océan Indien essayent d’atteindre l’Australie. On sait pourtant que les mesures de sécurité de ce pays sont très élevées, sans même parler des milliers de kilomètres d’océan séparant les deux îles. Mais la crise économique pousse de plus en plus de personnes à prendre tous les risques.

Augmentation du trafic d’êtres humains et pauvreté

Cette crise est la plus grave de l’histoire du pays, depuis son indépendance de l’Empire britannique en 1948. Les réserves de devises internationales sont vides et le pays fait face à une pénurie de biens essentiels et de carburant. Cette situation semble désespérée pour de larges pans de la population. Le pays est largement endetté et attend un programme d’aide du FMI. Ce programme n’a cependant toujours pas été approuvé et risque de provoquer une crise d’ajustement au moins aussi importante pour la fiscalité du pays.

Dans cette situation, la population peine à entrevoir un avenir et cette augmentation du trafic d’êtres humains en est le signe. On estime que 311 000 Srilankais ont émigré en 2022. Ceux qui ne réussissent pas à partir par les voies légales se tournent vers les trafiquants. Il faut alors payer un peu plus de 2700 $ au propriétaire du bateau, sans aucune assurance de survie ou de succès. Les trafiquants peuvent espérer environ 82 000 $ de revenu par bateau. Des agents de renseignements du Sri Lanka essayent de surveiller spécifiquement les points de départ les plus importants. Cependant pour les défenseurs des droits de l’homme, le pays n’en fait pas assez pour mettre fin à cette situation.

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Les capitaines russes et le trafic de migrants

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capitaines russes

Les trafiquants d’êtres humains se seraient mis à recruter activement des capitaines russes pour leurs bateaux

Des dizaines de capitaines russes auraient été embauchés pour remplacer leurs collègues ukrainiens. Ces derniers dirigeaient des navires partant de Turquie et à destination de l’Italie selon des ONG. Depuis le début de l’invasion russe, au moins 14 citoyens de ce pays ont été arrêtés par les autorités italiennes. Ces derniers sont tous accusés d’avoir transporté illégalement des demandeurs d’asile.

Les transformations du trafic

Un rapport de l’ONG italienne Arci Porco Rosso et de Borderline Europe note que les arrestations de citoyens russes dans ces affaires ont doublé. Par rapport à l’année dernière, le nombre d’arrestations de capitaines russes a donc augmenté, de même que certaines populations parmi les migrants. On note que le nombre de personnes venant de pays enclavés est aussi en hausse, comme les Tadjiks et les Kazakhs. Le nombre de Syriens et de Bengalis est aussi en augmentation. La route italienne depuis la Turquie a été établie par des Turcs comme route alternative à celle des Balkans. La longue route des Balkans est devenue de plus en plus surveillée et contrôlée.

Les trafiquants turcs ont donc commencé à utiliser des yachts rapides, souvent volés ou loués. On estime que 11 000 migrants sont arrivés sur les côtes italiennes par ce moyen. Les principaux points d’arrivée sont les Pouilles, la Calabre et la Sicile. Ces ports de départs sont généralement Izmir, Bodrum et Çanakkale. Les trafiquants recrutaient auparavant presque exclusivement des capitaines ukrainiens. La plupart avaient fui le service militaire obligatoire établi dans leur pays depuis le déclenchement de la guerre contre les séparatistes pro-russes du Donbas. Leur nombre est cependant en chute depuis février 2022.

Capitaines russes ou migrants ?

Les capitaines ukrainiens avaient un rôle fondamental et d’excellentes compétences de navigation. Le déclenchement de l’invasion a compliqué le départ des hommes en âge de combattre souhaitant fuir la conscription. Les trafiquants ont donc commencé à former des migrants pour piloter les bateaux et à recruter des Russes, mais aussi d’autres citoyens des anciens pays soviétiques. La situation est passée de quelques cas à une situation presque systématique en peu de temps.

En mai 2022, un accident a révélé que 100 migrants avaient été conduits à Siderno par deux capitaines russes et le cas le plus récent remonte à novembre 2022. Sabrina Gambino, la responsable du bureau du procureur de Syracuse explique que l’utilisation de ces bateaux de luxe est le fait d’un réseau criminel turc très organisé. La punition pour les coupables peut monter jusqu’à 15 ans de prison. La situation est encore compliquée par le fait que nombre de Russes présents dans les prisons italiennes affirment avoir eux-mêmes cherché à fuir la conscription dans leur pays. Il semblerait par ailleurs que les capitaines russes professionnels ne soient pas non plus la règle. Certains sont désignés comme capitaines par les trafiquants et servent de bouc émissaire à la justice italienne en cas de problèmes. D’autres marins sont dans des situations si compliquées qu’ils en viennent à prendre n’importe quelle opportunité d’emploi.

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