La police de Patong en Thaïlande a secouru 17 enfants victimes de mauvais traitements des mains d’un gang de trafiquants d’êtres humains
Les policiers ont mené une série de raids contre les trafiquants de Patong. Ces opérations leur ont permis de sauver 17 enfants. Le gang avait semble-t-il pour habitude de battre les enfants quand ceux-ci ne rapportaient pas assez d’argent. Le lieutenant-général Jaruwat Waisaya, l’assistant du chef de la police nationale, a tenu une conférence de presse. Cette annonce a eu lieu au quartier général de la police de Phuket. Il y a annoncé les détails des quatre raids menés dans divers endroits de Patong.
Trafic d’êtres humains à Patong
L’action a été menée par les agents de la Division de lutte contre le trafic d’êtres humains de Bangkok. La première maison perquisitionnée était à Soi Ila Uthit ; les agents y ont arrêté un étranger du nom de Ngo Sun, 33 ans. Un Thaïlandais du nom de Suphattra Charoensuk, 22 ans, a également été mis en détention. Ces deux hommes étaient sous le coup d’un mandat d’arrêt selon Jaruwat. Dans cette maison, les policiers ont secouru trois enfants. Les enfants étaient obligés de fabriquer et vendre des guirlandes de fleurs.
Trois autres maisons ont été perquisitionnées à Soi Phra Baramee et Soi Nanai ; 14 enfants y ont été découverts. Les agents y ont aussi trouvé le même nécessaire de fabrication de guirlandes. Ces 17 enfants étaient cambodgiens. Ils ont depuis été conduits au Refuge de Phuket pour les Enfants et leurs Familles à Koh Siray. Jaruwat a promis que les agents allaient retrouver leurs familles.
Travail forcé et mauvais traitements
L’interrogatoire des enfants a permis de découvrir les méthodes des trafiquants. Un groupe d’étrangers a promis aux parents qu’ils allaient embaucher les enfants et payer les parents 145 euros par mois. Si les parents acceptaient, les trafiquants emmenaient les enfants en Thaïlande en passant par la jungle. Ils louaient des maisons pour y faire travailler leurs esclaves et les forçaient à vendre leur production sur la plage. Certains des enfants avaient moins de 15 ans. Ils n’avaient aucun jour de repos et travaillaient du matin jusqu’à minuit.
Il va sans dire qu’ils ne recevaient pas d’argent. S’ils n’atteignaient pas leurs quotas quotidiens de 87 euros, ils étaient battus et forcés de travailler jusqu’à l’obtention de la somme. L’enquête a débuté lorsque des enfants ne supportant plus d’êtres battus, ont fui vers d’autres provinces. Les suspects seront donc poursuivis pour trafic d’êtres humains. L’enquête n’est pas terminé et certains suspects sont encore activement recherchés par la police. Il est intéressant de noter qu’au cours de la conférence de presse, aucune mention n’a été faite de la police de Patong. Comment pouvaient-ils ignorer un pareil trafic juste sous leur nez ?
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