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Trafic de drogue

Interpol : Opération contre Kompania Bello

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Kompania Bello

Une opération d’ampleur internationale a été lancée par Interpol contre les mafieux albanais du groupe Kompania Bello

L’opération a permis l’arrestation de membres importants de la mafia albanaise à travers l’Europe et jusqu’à Dubaï. Interpol s’est félicité de la destruction de nombreux gangs de trafiquants de drogue appartenant à Kompania Bello. Ces derniers étaient notamment responsables de l’arrivée en Europe de cargaisons massives de cocaïne provenant d’Amérique Latine. L’opération a nécessité la coordination des services judiciaires et des forces de l’ordre de dix pays.

La fin de Kompania Bello

Cette opération devrait sonner la fin de la mafia albanaise Kompania Bello et de leurs réseaux européens. Selon Europol l’opération aurait permis l’arrestation de 20 personnes en Europe et à Dubaï. Les pays ayant participé au travail sont l’Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les Émirats Arabes Unis, la Roumanie et l’Albanie. Les arrestations les plus importantes ont eu lieu en Albanie et en Italie ; cinq arrestations dans chacun des pays. On compte également deux arrestations aux Pays-Bas, deux en Allemagne, un en Roumanie, un en Hongrie, un en Espagne et un à Dubaï.

La police de Dubaï aurait révélé que le membre de Kompania Bello arrêté avait participé au trafic de centaines de tonnes de cocaïne vers l’Europe. Selon le Major Général Khalil Al Mansouri, du service des affaires criminelles de Dubaï ; « Une équipe d’agents d’élite du Département des Personnes Recherchées de la Police de Dubaï a été immédiatement assignée à la tâche après un échange d’information avec les autorités italiennes et Interpol. » Selon lui le suspect était sous surveillance policière depuis plusieurs jours en attendant le signal d’Interpol. L’homme sera sous peu livré aux autorités italiennes.

Une organisation novatrice

Cette opération internationale est le fruit d’une enquête de cinq ans. Près de 4 tonnes de cocaïne d’une valeur de 5,5 millions d’euros ont été saisies au cours de l’enquête. Au total 84 arrestations de membres de Kompania Bello ont eu lieu dans cette période. Le groupe est considéré comme à la pointe du trafic de cocaïne. En effet ces derniers contrôlent la chaîne entière ; de la sécurisation d’importantes cargaisons directement en Amérique Latine jusqu’à la distribution en Europe. Ce système n’est pas employé par d’autres groupes criminels.

Le chef du groupe criminel est un albanais résidant en Équateur. Il négociait directement avec les cartels sud-américains pour faire passer de très importantes quantités de cocaïne. Le produit était généralement dissimulé dans des véhicules ou dans des compartiments cachés très sophistiqués. L’argent était blanchi par un système connu sous son nom chinois ; « le système fei Ch’ien ». De l’argent est déposé dans un pays, retiré dans un autre et livré à la personne prévue, sans possibilité de laisser de trace. Kompania Bello aurait blanchi des millions d’euros avec ce système. Ces derniers avaient même leur propre logos celui de leurs alliés criminels sur les briques de cocaïne. Voici donc la fin de ce réseau criminel international qui sera sans doute remplacé sous peu par un autre réseau tout aussi dangereux.

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Le transport maritime contre le trafic de drogue

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transport maritime

Les entreprises de transport maritime s’allient aux autorités néerlandaises et belges contre le trafic de drogue

Cinq entreprises incontournables dans le transport maritime de conteneurs dans les ports d’Anvers et Rotterdam ont signé un engagement commun. Ces dernières affirment qu’elles collaboreront entre elles, avec les ports et les gouvernements pour combattre le trafic de drogue sur leurs bateaux et au débarquement. Cette déclaration contre le trafic de drogue international et le crime organisé souhaite devenir le nouveau standard à l’échelle globale. Ce niveau de coopération entre transport maritime et autorités est du jamais vu.

5 % pour de la cocaïne mondiale passe à Anvers et Rotterdam

Selon le responsable des douanes néerlandaises, Aukje de Vries; «Les saisies records des ports d’Anvers et de Rotterdam montrent l’ampleur gigantesque du trafic de drogue dans les deux pays». Cette déclaration a été faite au cours de la signature de l’accord. Sur une note plus positive, de Vries s’est félicité de la solidarité renouvelée entre les différents acteurs en présence. Le premier ministre belge et les maires de Rotterdam et Anvers, ainsi que d’autres ministres étaient également présents lors de la signature.

Les autorités ont souligné que la situation était propice pour le trafic de drogue et la mafia. Les millions de conteneurs et les dizaines de milliers d’employés rendent la situation presque incontrôlable. La nature même de ce commerce est un problème quasi insurmontable pour les autorités. En 2022, on a estimé que 5 % de la cocaïne mondiale passait par les ports d’Anvers et de Rotterdam. De nombreuses interventions policières ont eu lieu et de nombreuses saisies ont été effectuées. Mais le transport maritime reste encore et toujours aux prises avec ce problème.

Les compagnies de transport maritime s’unissent

La semaine passée l’équipage d’un navire arrivant en Belgique a été pris d’assaut. Ces trafiquants armés présumés cherchaient de la cocaïne à bord du navire. En décembre, un autre navire a dû faire demi-tour et s’ancrer au large après une menace d’attentat à la bombe. Cette affaire serait aussi liée au trafic de cocaïne que les autorités ont retrouvé à bord par la suite. Selon les autorités les problèmes de deux ports seraient connectés. Il est donc logique qu’une coopération internationale directe entre les gouvernements et ces deux entités soit mise en place.

Les responsables des entreprises de transport maritime MSC, Maersk, CMA-CGM, Hapag-Lloyd, et Seatrade Group semblent aussi de cet avis. Elles promettent de leur côté de mettre en place des conteneurs intelligents qui permettront d’avoir un contrôle plus direct et un meilleur suivi. Ces derniers seront mis en place en priorité pour les cargaisons sensibles. Une meilleure protection des conteneurs et de l’accès aux zones portuaires va aussi être mise en place. Des systèmes de sécurité biométriques pourraient entre autres être mis en place.

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Fentanyl : Une nouvelle guerre contre la drogue ?

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guerre contre la drogue

Les politiciens affirment qu’ils stopperont les trafiquants, mais les experts affirment que la guerre contre la drogue ne fonctionnera pas

Le président Biden a annoncé ce weekend qu’il lançait une opération d’ampleur contre la production et la vente de fentanyl. Cette drogue est à l’origine de 70000 overdoses par an aux États-Unis. La pression des parlementaires des deux bords se fait sentir pour que le trafic de fentanyl depuis le Mexique soit stoppé à la frontière. Cependant, le consensus parmi les experts est que les stratégies actuellement mises en place ne fonctionnent pas. Selon certains, il n’existe aucun moyen de stopper le trafic, et certainement pas avec une nouvelle guerre contre la drogue.

Les postures des politiciens

Selon l’ancien ambassadeur mexicain aux États-Unis, Arturo Sarukhan ; « Tant que les deux pays suivent les anciens paradigmes, qui n’ont pas fonctionné, nous n’avancerons pas ». Malgré ces remarques sensées, les parlementaires semblent de plus en plus en faveur de relancer la guerre contre la drogue et de renforcer la répression à la frontière. Le nombre de mort du fait du fentanyl est sans doute à l’origine de cette évolution. Il faut ajouter que certains instrumentalisent cette question à des fins politiques.

Les républicains avaient été les premiers à politiser la question pendant les élections des midterms en novembre. Ils avaient alors faussement affirmé que la question du fentanyl était liée à celle de l’immigration illégale. Désormais, les démocrates aussi poussent pour que Biden fasse pression sur les autorités mexicaines. Ils demandent que ces derniers renforcent la lutte contre les cartels. De son côté, la DEA affirme qu’ils mènent un effort international pour détruire les cartels de Jalisco et Sinaloa.

Guerre contre la drogue ou contre le Mexique ?

Le problème de cette stratégie est que l’État mexicain est tout simplement trop faible pour venir à bout des cartels. Selon Sarukhan, seules quelques agences gouvernementales ont réellement à cœur de s’en prendre à ces formidables ennemis. La corruption et l’impunité règnent au Mexique selon l’ancien ambassadeur. Les profits de ces cartels, notamment grâce au fentanyl, sont tels que leur pouvoir ne cesse de croître. Une meilleure surveillance aux frontières ne risque pas d’améliorer la situation. Cette drogue est si puissante qu’elle peut être dissimulée par toutes petites quantités.

La mésentente entre les deux pays sur cette question est aussi à blâmer. Pendant l’administration Trump le Mexique s’est retiré de presque tous les efforts de coopération et la situation ne s’est pas améliorée depuis. Les informations ne passent pas la frontière. Par ailleurs, le Mexique n’est qu’une partie du problème du fentanyl. Les précurseurs chimiques arrivent, eux, de Chine. Or, avec la tension sur la question de Taïwan, le gouvernement chinois a aussi suspendu ses efforts de coopération avec Washington. Face à ces insuffisances structurelles, il ne reste aux politiciens qu’à se présenter comme plus radicaux et bellicistes. Cette posture est d’autant plus ridicule qu’elle ne sauvera pas la vie des États-Uniens, et risque au contraire d’accroître le nombre de morts.

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Procès du ministre de la Sécurité publique mexicain

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ministre de la Sécurité publique

Le procès d’un ancien ministre de la Sécurité publique mexicain accusé de corruption a commencé récemment à New York

Les procureurs accusent cet ancien haut fonctionnaire d’État d’avoir accepté des pots-de-vin du cartel de Sinaloa. L’homme était autrefois ministre de la Sécurité publique. Il est aujourd’hui accusé d’avoir trahi son pays. Les avocats de la défense affirment de leur côté que l’accusation fait le jeu de cartels qui cherchent à se venger de Genaro Garcia Luna.

Les accusations de criminels

Luna a été responsable de l’Agence d’enquête fédérale du Mexique entre 2001 et 2005. Il a ensuite été ministre de la Sécurité publique de 2006 à 2012. Les procureurs fédéraux de Brooklyn affirment que le fonctionnaire aurait donné des informations au cartel de Sinaloa. Il leur aurait donné des informations sur leurs rivaux et aurait assuré le passage de cargaisons de drogue en échange de dizaines de millions de dollars.

Garcia Luna a été arrêté en 2019 au Texas. En 2020, il a plaidé non coupable à 5 accusations notamment pour trafic de cocaïne. Le procureur Philip Pilmar a accusé l’homme d’avoir effectué des arrestations et saisi de la drogue pour sauver les apparences. En réalité, il aurait été directement payé par l’ancien cartel de Joaquin « El Chapo » Guzman. Selon Pilmar ; « La personne qui était chargée de lutter contre le cartel de Sinaloa était en réalité leur atout le plus important ». Pilmar s’appuie sur les témoignages d’anciens membres du cartel collaborant avec les procureurs.

Valises de billets pour le ministre de la Sécurité publique

L’avocat de Luna, César de Castro, affirme que ces témoins mentent en échange d’une réduction de peine. Selon lui, il s’agirait de la meilleure manière de punir l’homme responsable de lutter contre eux depuis tant d’années. Luna a longtemps collaboré avec les services de lutte contre la drogue des États-Unis. Il était très bien connecté et présent sur des photos avec nombre de hauts responsables et présidents états-uniens.

En 2018, un proche de Guzman avait témoigné au cours de son procès. L’homme avait affirmé avoir donné une valise contenant 3 millions de dollars à Luna, en 2005 ou 2006. Un autre paiement estimé entre 3 et 5 millions dollars a aussi été payé en 2007. À l’époque, Luna avait crié à la diffamation et à l’absence de preuves. L’ancien président Calderon s’est déclaré choqué et ne rien savoir de toute cette affaire. Il en appelle à la plus haute fermeté si les faits étaient avérés.

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