Les reptiles sont menacés par le commerce illégal et représentent une importante source de revenus pour les criminels
Le trafic d’animaux sauvages est souvent effacé par l’importance du trafic de drogue, d’armes ou d’êtres humains. Cependant les réseaux et les méthodes ne sont pas si éloignés. Selon le WWF il s’agit du quatrième commerce illégal en terme d’importance. La valeur estimé de ce trafic est de 26 milliards annuellement. On estime qu’un cinquième des animaux sont à risque d’être trafiqués. Le sud-est asiatique est la zone d’origine principale de ce trafic. Au sein de cet important marché on oublie souvent le cas particuliers des reptiles menacés par les braconniers.
Les reptiles oubliés
Les reptiles sont l’objet d’un commerce en partie légal. Le problème est que ces animaux sont menacés par l’absence de contrôle et de régulation. Une étude de 2020 souligne que la conversation se désintéresse trop souvent de ces espèces de « moindre valeur ». Par ailleurs il est sans doute plus difficile d’intéresser la population à la défense d’animaux moins « mignons ». Le résultat de cet état de fait est une mauvaise connaissance des groupes responsables de ce genre de trafics.
Les chercheurs ont épluchés plus de 25 000 pages sur internet en utilisant des mots-clés dans cinq langages. Ils ont découvert que 36 % des reptiles, soit 3943 espèces étaient victimes de ce trafic. Nombre de ces reptiles menacés sont des espèces capturés dans la nature et récemment découvertes. On estime d’ailleurs que 79 % des espèces trafiquées ne sont pas protégées par la Convention de Commerce International des Espèces Menacées.
Reptiles menacés, humanité en danger
Ce commerce d’espèces exotiques est malheureusement de plus en plus populaire, notamment en Asie. De nombreux consommateurs sont à la recherche d’espèces sauvages rares et protégées. Près de 90 % des reptiles sont issus de braconnage. Ce trafic apparaît dès la découverte d’une nouvelle espèce. Ceci menace évidemment particulièrement les espèces endémiques vulnérables. Ce commerce illégal est également présent sur les réseaux sociaux comme Facebook. Ces réseaux sont même devenus l’épicentre du trafic d’animaux exotiques. Ainsi en 2018 aux Philippines on a recensé sur Facebook 2245 annonces de vente de reptiles pour un total de 5082 animaux, en seulement trois mois.
La pandémie actuelle a sans doute rendu la population plus consciente des problèmes du trafic d’animaux sauvages. Les chercheurs et scientifiques soulignent que des maladies comme le Coronavirus pourraient devenir plus communes à cause du braconnage, du trafic d’animaux et de la déforestation. Rappelons que ces reptiles menacés sont aussi potentiellement des porteurs de maladies. La salmonellose est par exemple une maladie qui passe très bien du reptile à l’humain. Si des mesures de protection plus globales ne sont pas prises nous ne sommes pas à l’abri d’autres pandémies plus graves encore.
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