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Pharmaciens, dark web et cocktails Molotov

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Illicit Trade
Ce pharmacien du Nebraska préparait des cocktails Molotov pour se débarrasser d’un rival et vendre d’avantage de drogue sur le dark web
Deux hommes sont aujourd’hui en prison pour avoir préparé un plan visant à détruire la pharmacie d’un compétiteur avec des cocktails Molotov. Les deux individus avaient élaboré une opération assez étrange ; ils souhaitaient faire passer l’attaque pour la vengeance d’un mari jaloux contre le pharmacien. Cette histoire avait été monté de toute pièce par les deux hommes. L’objectif final était la vente de drogue sur le dark web.
Une amitié toxique
Les deux coupables sont William Anderson Burgamy, 33 ans et Hyrum T. Wilson, 41 ans. Ils ont tous deux plaidé coupable et avoué leurs rôles respectifs dans l’affaire. Ils semblent que l’objectif final était de détruire la pharmacie d’un compétiteur afin de vendre d’avantage de drogues sur le dark web. Wilson est un ancien pharmacien du Nebraska et a été condamné à 9 ans de prison. Son comparse est présenté comme un vendeur du dark web originaire du Maryland ; il a été condamné à 14 années de prison.
Les deux hommes se seraient rencontrés en 2018 en jouant au jeu « War Dragon ». Ils auraient lancé leur vente de drogue depuis cette plateforme de jeux vidéo. Wilson aurait fait disparaître 19 000 doses de médicaments, notamment des opiacés, depuis sa pharmacie du Nebraska. Les médicaments étaient envoyés à la maison de Burgamy dans le Maryland. L’opération aurait duré 8 mois. De son côté Burgamy vendait les médicaments à des clients à travers le pays sur le dark web. Les bénéfices étaient « blanchis » en utilisant des bitcoins et des transferts bancaires avant de renvoyer des liasses de billets par la poste.
Des cocktails Molotov dans la pharmacie
Wilson était un pharmacien légal et possédait sa propre pharmacie depuis 2015. Cependant l’amitié avec son associé se développant ils ont lancé d’autres activités. Ils apparaissent par exemple tous deux dans une publicité pour un produit frauduleux sensé faire disparaître les cicatrices. Entre août 2019 et avril 2020 Wilson aurait envoyé à Burgamy plus de 680 kg de médicaments. Dans le lot on trouve notamment des antidouleurs ; oxycodone, hydrocodone et tramadol. Wilson a aussi envoyé des amphétamines, du lorazepam, ou des médicaments contre l’anxiété comme l’alprazolam ou le diazepam.
Wilson était malheureusement limité en ce qui concerne la quantité de drogue qu’il pouvait envoyer. Ils ont alors mis au point un plan qu’ils ont baptisé « Opération bois de chauffage ». L’objectif était de s’introduire dans la pharmacie d’un compétiteur, voler les opiacés, puis lancer des cocktails Molotov. Ils avaient par ailleurs ajouté du polystyrène dans les cocktails Molotov pour s’assurer de leur efficacité. La touche finale visait à faire passer l’attaque pour la vengeance d’un mari jaloux imaginaire. Un plan de fuite avait également été mis au point. Le plan était bien préparé, les enquêteurs ont retrouvé une véritable liste de course chez Wilson ; voiture de location, plaques volées, cagoules, armes, gants en plastiques, sacs etc. Le plan était d’attendre la levée du confinement, mais Wilson a été arrêté avant. On ignore cependant les éléments qui ont permis aux enquêteurs d’agir.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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