Articles
Les banques et le trafic d’animaux sauvages

le
Par
Illicit Trade
Les banques ont un rôle important à jouer dans la lutte contre le trafic d’animaux sauvages au niveau international
Le trafic d’animaux sauvages est une des activités illégales les plus lucratives au monde. On estime que ce commerce génère 26 milliards de dollars par an. Une organisation de surveillance internationale du blanchiment d’argent a révélé l’ampleur du problème dans un rapport récent. Le trafic d’animaux sauvages exploite les faiblesses du secteur financier et non-financier pour déplacer, cacher et blanchir ses bénéfices. Le problème est particulièrement prégnant en Asie. On l’oublie souvent mais banques ont un rôle majeur à jouer dans cette lutte.
Le trafic d’animaux sauvage international
Le blanchiment d’argent est un problème qui va de pair avec toute activité illégale d’ampleur. Les méthodes classiques sont utilisées par les criminels. Ces derniers mélangent par exemple les bénéfices légaux et illégaux ou changent les étiquetages des containers. Ils fabriquent aussi des faux documents de toute pièce pour gérer leurs bénéfices. Il faut par ailleurs noter que ce commerce est international. Selon Europol, l’Union Européenne sert par exemple de point de transit principal entre l’Asie et l’Afrique. On peut aussi relever que l’industrie du luxe européenne consomme 96 % de la peau de python.
Ce trafic international rend la vie difficile aux autorités. L’origine et la destination des animaux sont souvent inconnue. C’est là que le rôle des banques pourrait avoir un impact positif. Il est en effet plus efficace de suivre les flux financiers. Grâce à la surveillance de ces flux financiers il serait possible d’identifier des réseaux criminels. Le Groupe d’Action Financière a ainsi émis une série de suggestions visant à intégrer pleinement la surveillance du trafic d’animaux sauvages aux méthodes de surveillances bancaires actuelles.
La collaboration public-privé
Il est par exemple suggéré aux banques de renforcer les contrôles des transferts d’argent entre pays de transit, pays de destination et d’origine. Notamment dans les cas d’industries dites « à risque ». Il est ainsi parfois clair que le volume des paiement ne correspond au type d’industrie ou à l’ampleur des entreprises. Il faut cependant souligner ici que certains pays asiatiques contribuent à exacerber le problème du trafic d’animaux sauvages ; interdire simplement l’ivoire d’éléphant ou les écailles de pangolin par exemple, n’arrête pas la demande.
Pour que cette lutte soit efficace il faut en effet que les autorités s’attaquent à l’emprise des réseaux de trafiquants. Notamment en brisant leurs chaînes d’approvisionnement et leurs réseaux par une plus forte répression. Une collaboration entre le secteur privé et publique serait ici plus que bénéfique, notamment pour suivre les flux financier et remonter jusqu’aux responsables. On pourrait ajouter que l’utilisation de technologies comme l’intelligence artificielle ou le machine learning serait ici utile. Avec les bons modèles cette technologie pourrait détecter les signes et les motifs caractéristiques du trafic. Malheureusement si certaines institutions bancaires se sont engagées dans cette voie il reste encore de nombreuses alternatives aux trafiquants.
Related posts:
- Afrique du Sud : un centre de réhabilitation pour les pangolins va ouvrir ses portes
- Tanzanie : les États-Unis viennent en aide au pays contre le trafic
- Botswana : 90 éléphants braconnés
- Singapour : saisie record d’écailles de pangolin
- Interpol annonce la plus grosse opération de l’histoire contre le trafic de faune

l’ambassadeur zimbabwéen en Chine accusé d’avoir participé à un réseau de trafiquants d’or dans le pays
Le trafic d’or est l’un des crimes transfrontaliers les plus lucratifs dans le monde, avec des réseaux complexes qui opèrent dans plusieurs pays. Les autorités zimbabwéennes ont récemment mis fin à l’un de ces réseaux de contrebande d’or en arrêtant leur ambassadeur en Chine. Les autorités chinoises ont également saisi plus de 500 kilogrammes d’or illégalement importé en Chine par le biais de ce réseau. Cet événement souligne une fois de plus l’ampleur et la complexité de la contrebande d’or dans le monde.
L’arrestation de l’ambassadeur zimbabwéen en Chine
Selon les autorités chinoises, le diplomate zimbabwéen, nommé Tawanda Mutasah, a utilisé son statut d’ambassadeur pour faciliter la contrebande d’or en Chine. Les enquêteurs ont découvert que Mutasah et ses associés avaient transporté plus de 500 kilogrammes d’or en Chine depuis le Zimbabwe entre 2018 et 2022. L’or a été revendu sur le marché noir chinois, où les prix sont plus élevés qu’au Zimbabwe.
La contrebande d’or est un problème mondial qui affecte les économies nationales et les communautés locales. Les pays africains sont souvent des cibles pour les trafiquants d’or en raison de la présence de gisements d’or riches et de gouvernements faibles. Les trafiquants utilisent souvent des documents de voyage falsifiés et des méthodes de transport sophistiquées pour faire passer l’or illégalement à travers les frontières.
La lutte contre la contrebande d’or
Les autorités chinoises ont été félicitées pour leur travail dans la lutte contre la contrebande d’or. En 2022, la police chinoise a arrêté 179 personnes soupçonnées d’être impliquées dans le trafic d’or, saisi plus de 3 tonnes d’or illégal et saisi plus de 100 millions de yuans (15 millions de dollars) en espèces.
L’arrestation de l’ambassadeur zimbabwéen en Chine a mis en évidence l’ampleur du problème de la contrebande d’or dans le monde. Les réseaux de contrebande d’or sont complexes et difficiles à démanteler, mais les autorités continuent de travailler dur pour lutter contre ce crime transfrontalier. La coopération internationale et les efforts conjoints de tous les pays concernés sont essentiels pour mettre fin à la contrebande d’or et protéger les économies nationales et les communautés locales.

Les autorités fédérales ont récemment saisi plus de 400 kg de fentanyl lors d’une opération anti-contrebande menée aux États-Unis.
Cette opération, qui a duré plusieurs mois, a été menée en collaboration avec les forces de l’ordre de plusieurs pays. Cette saisie de fentanyl est l’une des plus importantes de l’histoire et souligne l’ampleur du problème de la contrebande de drogues.
Une opération de grande envergure
Selon les autorités, cette opération de grande envergure a permis de saisir plus de 900 livres de fentanyl, d’une valeur estimée à plusieurs millions de dollars. Cette drogue était destinée au marché américain, où le fentanyl est responsable d’un grand nombre de décès liés aux overdoses chaque année. Les autorités ont également saisi des armes à feu, des véhicules et des biens immobiliers lors de cette opération.
Le fentanyl est un opioïde synthétique extrêmement puissant qui est 50 à 100 fois plus puissant que la morphine. Il est souvent mélangé à d’autres drogues pour augmenter leur effet, mais cela peut également augmenter considérablement le risque de décès par overdose. Cette saisie de fentanyl est une réponse aux problèmes de santé publique liés à la contrebande de drogues illicites, qui ont un impact important sur les communautés à travers les États-Unis.
Une réponse aux problèmes de santé publique
Selon le procureur général adjoint en charge de la lutte contre la drogue, «cette opération montre que les autorités sont déterminées à poursuivre les trafiquants de drogue qui mettent en danger la vie de millions de personnes aux États-Unis chaque année». Les autorités travaillent également à renforcer les lois contre la contrebande de drogues illicites et à sensibiliser le public aux dangers de ces drogues.
La saisie de plus de 400 kg de fentanyl lors de cette opération anti-contrebande est un exemple de la détermination des autorités à lutter contre le trafic de drogue et les problèmes de santé publique qui en découlent. Cette opération est une réponse importante aux défis posés par la contrebande et souligne l’importance de la collaboration entre les forces de l’ordre de différents pays pour mettre fin à ce fléau.

Utilisation de sacs de drogue sur les pigeons dans les prisons de Colombie-Britannique, au Canada
Les autorités pénitentiaires de la Colombie-Britannique ont récemment signalé une nouvelle tentative d’introduction de drogue dans la prison de Matsqui, cette fois à l’aide d’un pigeon. Selon la porte-parole du Service correctionnel du Canada, Liliana Vargas, «les trafiquants de drogue utilisent toutes les méthodes possibles pour faire entrer de la drogue en prison, y compris l’utilisation d’animaux».
Deuxième tentative d’utilisation de pigeons
Les pigeons entraînés à transporter des sacs de drogue constituent une nouvelle méthode. Cette deuxième tentative souligne les défis auxquels sont confrontées les autorités pénitentiaires pour empêcher le trafic de drogue dans les établissements pénitentiaires.
Les autorités ont souligné que la première tentative d’utilisation de pigeons pour introduire de la drogue dans la prison de Matsqui avait eu lieu en 2019 et avait été découverte grâce à la vigilance du personnel. Les pigeons avaient été entraînés à transporter des sacs de drogue dans la prison. Selon la porte-parole du Service correctionnel du Canada, cette méthode d’introduction de drogue en prison est de plus en plus courante dans le monde entier.
Collaboration entre les autorités pénitentiaires et les forces de l’ordre
La police de la Colombie-Britannique enquête actuellement sur cette affaire et travaille en collaboration avec les autorités pénitentiaires pour renforcer la sécurité à la prison de Matsqui. Selon l’inspecteur Jeff Scott de la Gendarmerie royale du Canada, «nous prenons cette affaire très au sérieux et nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités pénitentiaires pour identifier les responsables». Les autorités ont également appelé le public à signaler toute activité suspecte près de la prison.
L’utilisation de pigeons pour introduire de la drogue dans les prisons de la Colombie-Britannique est un défi pour les autorités pénitentiaires qui doivent être vigilantes et continuer de travailler ensemble pour renforcer la sécurité dans les prisons et prévenir l’introduction de substances illicites. Comme l’a souligné Liliana Vargas, «la collaboration entre les autorités pénitentiaires et les forces de l’ordre est essentielle pour lutter contre l’introduction de drogue en prison».
Derniers articles
Nous suivre sur Twitter
Trending
- AnalysesPublié il y a 4 semaines
A l’ombre du Qatargate, la Commission européenne continue de satisfaire le lobby du tabac
- ArticlesPublié il y a 3 semaines
Armes états-uniennes chez les pays des Caraïbes
- ArticlesPublié il y a 4 semaines
Inde : Trafic d’or au Kerala
- ArticlesPublié il y a 3 semaines
Canada : le danger des « Ghost Guns »
- ArticlesPublié il y a 4 semaines
Contrebande de cigarettes en Biélorussie et Pologne
- ArticlesPublié il y a 4 semaines
Sri Lanka : augmentation du trafic d’êtres humains
- ArticlesPublié il y a 4 semaines
Le transport maritime contre le trafic de drogue
- ArticlesPublié il y a 3 semaines
Les procureurs du Manitoba et la lutte contre les armes
Réseaux sociaux