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Montréal : Le complice des Hells Angels

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Illicit Trade
Un complice des Hells Angels a été condamné à 18 mois de prison pour trafic de drogue au Québec
L’homme s’est présenté au tribunal avec son sac de voyage, car il savait qu’il s’exposait à de la prison ferme. Benoît Nantel-Gagnon est en effet connu pour ses liens avec les Hells Angels de la région. Il était responsable de la livraison de la drogue, notamment de la cocaïne entre Montréal et l’Abitibi. L’individu a 38 ans et est originaire de Pointe-Calumet. La sentence a été prononcée par le juge québécois Pierre Labelle suite à une recommandation commune que l’individu devait effectuer de la prison ferme.
Un complice des Hells Angels en Abitibi
Nantel-Gagnon était introuvable en octobre dernier lors d’une série de raids menés par la police de Montréal. Ces derniers avaient lancé une vaste opération contre le trafic de drogue dans le quartier Mercier-Hochelaga-Maisonneuve. Le réseau des Hells Angels livrait de la cocaïne au kilogramme aux trafiquants de l’Abitibi. Près d’une douzaine de personnes avaient été arrêtées. Cette opération a été surnommée Projet Maculé par le SPVM. Les origines de l’enquête sont à trouver dans les recherches menées à la suite de la mort de Bardia Gorji. Ce dernier a été tué en 2020. Les enquêtes de la police criminelles avaient alors découvert que cet assassinat était lié à un réseau de trafic de drogue.
Après avoir échappé à la police pendant plusieurs mois, Nantel Gagnon s’est présenté de lui-même au tribunal de Montréal en mai dernier. Ce dernier a plaidé coupable pour le trafic de drogue et pour recel. Il a ensuite été relâché sous caution. Il avait demandé la permission de préparer ses affaires et de s’occuper de sa mère, avant de purger sa peine. Le réseau de trafiquants était déjà sous le coup d’une enquête quand les policiers ont arrêté un suspect en avril 2021. Ce dernier, originaire de l’Abitibi, aurait été arrêté préventivement par la police pour éviter des actes violents. Les agents avaient alors découvert 52 000 $ en liquide. Le jour suivant, Nantel-Gagnon était entendu dans le cadre d’une écoute téléphonique : il exigeait d’être remboursé.
Les écoutes téléphoniques
L’avocate, Isabella Teolis, a déclaré que la sentence était basée sur le casier de ce complice des Hells Angels. Ce dernier inclut notamment une condamnation lors de l’opération Projet Magot-Mastiff. La Sûreté du Québec avait mené une opération conjointe contre les Hells Angels et la mafia italienne de Montréal ; ces derniers contrôlent le trafic de drogue dans la ville. Lors de cette opération de 2016, Nantel-Gagnon avait été accusé de trafic de drogue, mais avait finalement été condamné pour recel 2019. Pour le Projet Maculé, deux complices ont déjà plaidé coupable aux accusations de trafic de drogue.
Selon Teolis, un des complices se chargeait notamment de livrer de la cocaïne, du cannabis et de la méthamphétamine en Abitibi. Après l’interception de dizaines de discussions téléphoniques, les enquêteurs ont découvert qu’il s’était rendu à Barraute ; une ville de l’Abitibi à 550 km au nord de Montréal. Les deux complices condamnés y ont été arrêtés dans un chalet de location ; ils étaient en possession de 2 kg de cocaïne et de 11 000 $ en liquide. Les écoutes téléphoniques révèlent par ailleurs que ces livraisons ont eu lieu au moins cinq fois en deux mois.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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