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Afrique : Les routes de la cocaïne

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Illicit Trade
Les routes de la cocaïne en Afrique changent en fonction de l’évolution des conflits armés sur le continent
Les trafiquants de cocaïne d’Afrique de l’Ouest se sont mis à utiliser une route côtière pour éviter les affrontements des milices à l’intérieur du pays. Cette étude provient d’un rapport de l’Initiative globale contre le crime organisé transnational. L’Afrique de l’Ouest est victime d’une violence armée sans précédent. La période actuelle, depuis 2015, est la plus violente enregistrée. L’Initiative s’appuie sur l’Observatoire des économies illicites en Afrique de l’Ouest. Ces derniers ont identifié 280 pôles du trafic dans la région, notamment au Cameroun et en République Centre-Africaine. Les routes de la cocaïne passent généralement par ces endroits.
Un facteur d’instabilité à relativiser
Cette route de la cocaïne représente 23 % du trafic dans la région. Il s’agit du troisième marché illégal en termes d’importance, dans 14 des 18 pays de la région, après le trafic d’armes et la contrefaçon. Le rapport est illustré par une carte interactive soulignant les liens entre ces trafics et l’instabilité dans la région. L’élément moteur dans la prolifération des groupes extrémistes violents en Afrique de l’Ouest est une combinaison de corruption, mauvaise gouvernance, impunité des forces de sécurité et la marginalisation socio-économique des populations.
Il existe des centaines de pôles du trafic, mais la proportion de ceux qui jouent un rôle clé dans l’aggravation des conflits et de l’instabilité est bien plus faible. Un sur quatre est identifié comme un facteur de déstabilisation régionale. Certains groupes armés se financent bien par le trafic. Cependant, ces routes de la cocaïne ne sont pas la plus importante part des économies parallèles qui alimentent les dynamiques des conflits. En Guinée-Bissau cependant, le trafic de cocaïne prédomine dans 7 des 13 pôles identifiés. La compétition sur ce marché y est identifiée comme un facteur clé d’instabilité politique.
Les routes de la cocaïne en Afrique de l’Ouest
Dans les zones où les conflits et l’instabilité sont plus prévalents, les trafiquants préfèrent généralement changer de route pour des zones moins dangereuses. Les risques de perdre des cargaisons cause de bandits ou de groupes armés est important. Ces groupes sont omniprésents dans les États défaillants et sont une source inacceptable d’incertitude pour les criminels. Les zones de conflits sont certes des zones fournissant des opportunités pour ce genre de commerce. Cependant leur grande instabilité rend les profits des groupes plus incertains, ce qui les pousse à déplacer leurs routes.
L’augmentation de la violence et de l’instabilité dans le Sahel, en Libye et au Niger est ici un cas d’école. Les coûts associés aux trafics notamment en armes en cocaïne y ont fortement augmenté. Ceci a convaincu les trafiquants de déplacer leurs routes vers de voies maritimes. Les 17 000 km de côtes s’étendant sur 13 pays jouent ici un rôle majeur dans le trafic international et intercontinental. Des arrivages de cargaisons de cocaïne ont commencé à être transférés directement de Guinée-Bissau vers le Sénégal et la Mauritanie. Des bateaux de pêche sont ensuite utilisés pour faire passer la drogue en Europe. L’autre route passe du Sénégal vers le Mali par l’intérieur des terres, puis entre en Mauritanie.
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Bongbong Marcos contre la contrebande de produits agricoles

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25 mai 2023
Bongbong Marcos envisage des inspections préalables à l’expédition pour lutter contre la contrebande de produits agricoles
Bongbong Marcos, le président philippin, propose une solution pour lutter contre la contrebande de produits agricoles dans le pays. Il suggère la mise en place d’inspections préalables à l’expédition, afin de renforcer les contrôles et de prévenir efficacement le trafic illégal.
Une proposition d’apparence simpliste
Selon Marcos, le commerce illicite de produits agricoles est un problème majeur aux Philippines, entraînant des pertes économiques considérables pour les agriculteurs locaux et un préjudice pour l’industrie agricole du pays. Les produits agricoles, tels que le riz, le sucre et d’autres denrées alimentaires de base, sont souvent vendus à des prix inférieurs sur le marché noir, ce qui crée une concurrence déloyale pour les agriculteurs légitimes.
L’idée de BongbongMarcos est d’effectuer des inspections rigoureuses avant l’expédition des produits agricoles, à la fois au niveau des ports et des points de vente. Ces inspections permettraient de vérifier l’origine des produits, de détecter d’éventuelles falsifications de documents et de s’assurer de la conformité aux réglementations en vigueur. L’objectif principal de cette proposition est de dissuader les trafiquants en rendant la contrebande plus difficile et risquée. En introduisant des contrôles plus stricts, Marcos espère réduire le volume de produits illégalement importés et protéger les intérêts des agriculteurs locaux.
Le plan compliqué de Bongbong Marcos
Cependant, certains experts soulèvent des préoccupations quant à la faisabilité et à la mise en œuvre de ces inspections préalables à l’expédition. Ils soulignent que cela pourrait entraîner des retards dans les opérations commerciales légitimes et augmenter les coûts pour les entreprises. Il faudrait également mettre en place des ressources adéquates, telles que des agents de contrôle supplémentaires et des équipements de détection sophistiqués, pour mener à bien ces inspections.
La contrebande de produits agricoles est un problème complexe qui nécessite une approche holistique. Outre les inspections préalables à l’expédition, il est important de renforcer les mesures de lutte contre la corruption, d’améliorer la coopération entre les organismes d’application de la loi et de sensibiliser le public aux conséquences néfastes de la contrebande sur l’économie et les moyens de subsistance des agriculteurs. Il reste à voir si la proposition de Marcos sera mise en œuvre et si elle contribuera efficacement à réduire la contrebande aux Philippines.

Un camionneur est accusé d’avoir transporté des valises de cocaïne d’une valeur de 3,5 millions de dollars
Le camionneur accusé d’avoir transporté la drogue, a nié avoir vu ou récupéré des valises de cocaïne lors de son témoignage devant le tribunal. Selon les procureurs, ce dernier aurait joué un rôle clé dans l’acheminement de 62 kilogrammes de cocaïne à travers la frontière. Les valises contenant la drogue auraient été dissimulées dans le compartiment de chargement de son camion. Cependant, le camionneur affirme qu’il n’était pas au courant de la présence de la cocaïne et qu’il n’a jamais manipulé les valises incriminées.
Un suspect niant les faits
Lors de son témoignage devant le tribunal, le camionneur a maintenu sa position selon laquelle il n’avait aucune connaissance de la contrebande de drogue. Il a affirmé qu’il avait simplement effectué son travail en tant que chauffeur de camion et qu’il ignorait tout des activités illégales qui se déroulaient derrière lui. Il a également déclaré qu’il n’avait jamais remarqué de comportement suspect ni de signes indiquant la présence de valises de cocaïne dans son véhicule.
Malgré les dénégations du conducteur, l’accusation a présenté des preuves tangibles pour étayer son accusation. Des enregistrements vidéo provenant de caméras de surveillance ont été présentés au tribunal. On peut y voir des individus non identifiés manipulant les valises à l’arrière du camion. Les procureurs ont également utilisé des écoutes téléphoniques et des documents financiers qui, selon eux, démontraient la complicité du camionneur dans le trafic de drogue.
Des valises de cocaïne tombées du camion?
La défense due l’accusé s’appuie sur le fait que les preuves présentées par l’accusation ne sont pas concluantes et qu’il existe une possibilité que les valises aient été placées dans son camion à son insu. L’avocat de la défense a remis en question l’authenticité des enregistrements vidéo, affirmant qu’ils pourraient avoir été manipulés ou falsifiés. De plus, la défense a souligné que les écoutes téléphoniques ne prouvaient pas directement la participation du camionneur au trafic de drogue.
Le procès du camionneur accusé de trafic de drogue d’une valeur de 3,5 millions de dollars est un cas complexe qui repose sur des preuves circonstancielles. Singh, le principal accusé, continu à clamer son innocence et a plaidé non-coupable.

La lutte contre la criminalité transfrontalière entre le Canada et les États-Unis est en train de devenir un véritable enjeu de sécurité nationale
Le Canada et les États-Unis partagent une frontière terrestre de plus de 8 891 kilomètres, la plus longue frontière non défendue au monde. Cette frontière est traversée quotidiennement par des millions de personnes, des biens et des services. Toutefois, les deux pays sont confrontés à des défis communs en matière de criminalité transfrontalière, tels que la traite des êtres humains, le trafic de drogue et la contrebande d’armes à feu.
Partage des données de la criminalité transfrontalière
Le Canada et les États-Unis ont signé un accord pour partager les données relatives à la criminalité transfrontalière. Cet accord, appelé la Déclaration commune sur le crime transfrontalier, permet aux deux pays de collaborer pour combattre la criminalité organisée.
Selon l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), plus de 1 200 armes à feu ont été saisies à la frontière canado-américaine en 2020. De plus, plus de 95 000 personnes ont été refoulées à la frontière canadienne en 2019 pour des raisons de sécurité, notamment en raison de la menace qu’elles représentaient pour le Canada. Le partage de données est essentiel pour lutter contre la criminalité transfrontalière, car cela permet aux autorités des deux pays de mieux comprendre les tendances et identifier les réseaux criminels.
Coopération pour la sécurité frontalière
En plus de partager les données sur la criminalité transfrontalière, le Canada et les États-Unis travaillent ensemble pour renforcer la sécurité à la frontière. Les deux pays ont mis en place des programmes pour améliorer la sécurité des voyageurs et des marchandises. Par exemple, le Programme des voyageurs fréquents (NEXUS) permet aux voyageurs préapprouvés de passer rapidement et facilement les contrôles frontaliers. De même, le Programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) facilite les voyages des visiteurs étrangers au Canada en réduisant les temps d’attente aux contrôles frontaliers.
Le Canada et les États-Unis travaillent également ensemble pour protéger les infrastructures critiques à la frontière, tels que les ponts et les tunnels. Les deux pays ont signé un accord pour coopérer sur la sécurité des infrastructures transfrontalières, ce qui permet de prévenir les menaces à la sécurité. La collaboration entre les deux pays est essentielle pour lutter contre ce fléau, et le partage de données sur la criminalité transfrontalière est un élément clé de cette collaboration.
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