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Pétrole russe : une contrebande d’État

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Illicit Trade
Le pétrole russe a trouvé de nouveaux marchés et mis en place des pratiques illégales pour continuer à être vendu à l’international
La multiplication des sanctions depuis l’invasion de l’Ukraine a rendu la vente de pétrole russe plus difficile. Le secteur de l’énergie russe ayant un poids majeur dans l’économie du pays, ces derniers ont dû trouver des façons de contrecarrer cette guerre économique. Pour remplacer ces pertes sur le marché européen, il semble que le pays se soit tourné vers la vente illégale et l’ouverture de nouveaux marchés.
Une réorientation de l’économie
L’importation de gaz, de charbon et de produits pétroliers russe a été interdite aux États-Unis depuis le 8 mars 2022. Cependant, les principaux consommateurs restent les pays de l’Union européenne. Ces derniers vont cesser d’importer du pétrole russe brut en décembre, et les importations de pétrole raffiné cesseront deux mois plus tard. Il semble que la Russie s’y soit préparée ; on observe déjà une tendance à la baisse dans les exportations de pétrole brut. Les principaux importateurs actuels sont la Chine, l’Inde et l’Italie. Les exportations de septembre dernier sont les plus basses depuis le début de la guerre. Ces exportations devraient cependant rester relativement stables, car les pays comme l’Inde et la Chine ont augmenté leurs importations.
Pour attirer de nouveaux clients, la Russie a mis en place d’importantes baisses de prix pour séduire l’Inde et l’Indonésie notamment ; 30 $ le baril. Ces tarifs vont certainement perdurer et sont très attractifs pour les pays les plus pauvres. Le Sri Lanka, le Bangladesh, le Pakistan et Cuba ont d’ailleurs choisi d’en bénéficier. Les premières livraisons sont déjà arrivées au Sri Lanka, en provenance de Primorsk et Novorossiysk. Ces deux ports desservaient historiquement les pays européens, ce qui accrédite la thèse d’une importante réorientation de l’économie russe.
Trafics en haute mer
Des mesures d’exportation illégales sont cependant aussi utilisées pour contourner les sanctions contre son marché de l’énergie et son système financier. Il est par nature difficile de suivre et contrôler ces transactions. On ignore donc en grande partie la réelle efficacité des sanctions actuelles. On ignore aussi à quel point l’État russe pourrait en bénéficier. La méthode la plus connue est l’utilisation d’entreprises de façade dans un pays tiers pour dissimuler des entreprises russes. De multiples autres méthodes sont aussi employées. On trouve notamment celle inventée par l’État iranien qui effectue de multiples transferts entre bateaux en pleine mer, après qu’ils aient désactivé leur système GPS.
Des méthodes de structures de possession complexe sont aussi utilisées, tout comme les pavillons de complaisance de nations peu regardantes. On rapporte ainsi que certains pétroliers russes battent actuellement le pavillon de Saint-Kitts et Nevis et des Îles Marshall. On note également un accroissement du nombre de navires prenant la mer sans destination officielle. Un total de 11,1 millions de barils aurait ainsi quitté les ports russes vers des destinations inconnues. Une autre technique bien connue aujourd’hui est de mélanger ce pétrole à celui d’autres pays exportateurs, ou de l’identifier comme provenant de ces pays. Si ce mélange contient 49,99 % de pétrole russe, le pétrole n’est pas considéré comme venant de ce pays. Toutes ces méthodes posent la question de la capacité réelle des sanctions à impacter durablement l’économie russe.

l’ambassadeur zimbabwéen en Chine accusé d’avoir participé à un réseau de trafiquants d’or dans le pays
Le trafic d’or est l’un des crimes transfrontaliers les plus lucratifs dans le monde, avec des réseaux complexes qui opèrent dans plusieurs pays. Les autorités zimbabwéennes ont récemment mis fin à l’un de ces réseaux de contrebande d’or en arrêtant leur ambassadeur en Chine. Les autorités chinoises ont également saisi plus de 500 kilogrammes d’or illégalement importé en Chine par le biais de ce réseau. Cet événement souligne une fois de plus l’ampleur et la complexité de la contrebande d’or dans le monde.
L’arrestation de l’ambassadeur zimbabwéen en Chine
Selon les autorités chinoises, le diplomate zimbabwéen, nommé Tawanda Mutasah, a utilisé son statut d’ambassadeur pour faciliter la contrebande d’or en Chine. Les enquêteurs ont découvert que Mutasah et ses associés avaient transporté plus de 500 kilogrammes d’or en Chine depuis le Zimbabwe entre 2018 et 2022. L’or a été revendu sur le marché noir chinois, où les prix sont plus élevés qu’au Zimbabwe.
La contrebande d’or est un problème mondial qui affecte les économies nationales et les communautés locales. Les pays africains sont souvent des cibles pour les trafiquants d’or en raison de la présence de gisements d’or riches et de gouvernements faibles. Les trafiquants utilisent souvent des documents de voyage falsifiés et des méthodes de transport sophistiquées pour faire passer l’or illégalement à travers les frontières.
La lutte contre la contrebande d’or
Les autorités chinoises ont été félicitées pour leur travail dans la lutte contre la contrebande d’or. En 2022, la police chinoise a arrêté 179 personnes soupçonnées d’être impliquées dans le trafic d’or, saisi plus de 3 tonnes d’or illégal et saisi plus de 100 millions de yuans (15 millions de dollars) en espèces.
L’arrestation de l’ambassadeur zimbabwéen en Chine a mis en évidence l’ampleur du problème de la contrebande d’or dans le monde. Les réseaux de contrebande d’or sont complexes et difficiles à démanteler, mais les autorités continuent de travailler dur pour lutter contre ce crime transfrontalier. La coopération internationale et les efforts conjoints de tous les pays concernés sont essentiels pour mettre fin à la contrebande d’or et protéger les économies nationales et les communautés locales.
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États-Unis : 400 kg de fentanyl saisie en une opération

le
27 mars 2023
Les autorités fédérales ont récemment saisi plus de 400 kg de fentanyl lors d’une opération anti-contrebande menée aux États-Unis.
Cette opération, qui a duré plusieurs mois, a été menée en collaboration avec les forces de l’ordre de plusieurs pays. Cette saisie de fentanyl est l’une des plus importantes de l’histoire et souligne l’ampleur du problème de la contrebande de drogues.
Une opération de grande envergure
Selon les autorités, cette opération de grande envergure a permis de saisir plus de 900 livres de fentanyl, d’une valeur estimée à plusieurs millions de dollars. Cette drogue était destinée au marché américain, où le fentanyl est responsable d’un grand nombre de décès liés aux overdoses chaque année. Les autorités ont également saisi des armes à feu, des véhicules et des biens immobiliers lors de cette opération.
Le fentanyl est un opioïde synthétique extrêmement puissant qui est 50 à 100 fois plus puissant que la morphine. Il est souvent mélangé à d’autres drogues pour augmenter leur effet, mais cela peut également augmenter considérablement le risque de décès par overdose. Cette saisie de fentanyl est une réponse aux problèmes de santé publique liés à la contrebande de drogues illicites, qui ont un impact important sur les communautés à travers les États-Unis.
Une réponse aux problèmes de santé publique
Selon le procureur général adjoint en charge de la lutte contre la drogue, «cette opération montre que les autorités sont déterminées à poursuivre les trafiquants de drogue qui mettent en danger la vie de millions de personnes aux États-Unis chaque année». Les autorités travaillent également à renforcer les lois contre la contrebande de drogues illicites et à sensibiliser le public aux dangers de ces drogues.
La saisie de plus de 400 kg de fentanyl lors de cette opération anti-contrebande est un exemple de la détermination des autorités à lutter contre le trafic de drogue et les problèmes de santé publique qui en découlent. Cette opération est une réponse importante aux défis posés par la contrebande et souligne l’importance de la collaboration entre les forces de l’ordre de différents pays pour mettre fin à ce fléau.

Utilisation de sacs de drogue sur les pigeons dans les prisons de Colombie-Britannique, au Canada
Les autorités pénitentiaires de la Colombie-Britannique ont récemment signalé une nouvelle tentative d’introduction de drogue dans la prison de Matsqui, cette fois à l’aide d’un pigeon. Selon la porte-parole du Service correctionnel du Canada, Liliana Vargas, «les trafiquants de drogue utilisent toutes les méthodes possibles pour faire entrer de la drogue en prison, y compris l’utilisation d’animaux».
Deuxième tentative d’utilisation de pigeons
Les pigeons entraînés à transporter des sacs de drogue constituent une nouvelle méthode. Cette deuxième tentative souligne les défis auxquels sont confrontées les autorités pénitentiaires pour empêcher le trafic de drogue dans les établissements pénitentiaires.
Les autorités ont souligné que la première tentative d’utilisation de pigeons pour introduire de la drogue dans la prison de Matsqui avait eu lieu en 2019 et avait été découverte grâce à la vigilance du personnel. Les pigeons avaient été entraînés à transporter des sacs de drogue dans la prison. Selon la porte-parole du Service correctionnel du Canada, cette méthode d’introduction de drogue en prison est de plus en plus courante dans le monde entier.
Collaboration entre les autorités pénitentiaires et les forces de l’ordre
La police de la Colombie-Britannique enquête actuellement sur cette affaire et travaille en collaboration avec les autorités pénitentiaires pour renforcer la sécurité à la prison de Matsqui. Selon l’inspecteur Jeff Scott de la Gendarmerie royale du Canada, «nous prenons cette affaire très au sérieux et nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités pénitentiaires pour identifier les responsables». Les autorités ont également appelé le public à signaler toute activité suspecte près de la prison.
L’utilisation de pigeons pour introduire de la drogue dans les prisons de la Colombie-Britannique est un défi pour les autorités pénitentiaires qui doivent être vigilantes et continuer de travailler ensemble pour renforcer la sécurité dans les prisons et prévenir l’introduction de substances illicites. Comme l’a souligné Liliana Vargas, «la collaboration entre les autorités pénitentiaires et les forces de l’ordre est essentielle pour lutter contre l’introduction de drogue en prison».
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