Ce traité international établit des normes communes au niveau mondial pour améliorer la coopération en matière de cybercriminalité et l’échange de preuves sous format électronique pour faciliter les enquêtes ou les poursuites pénales.
Le Conseil de l’Europe a autorisé la Commission européenne et les États membres à signer la Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité.
Le traité international établit des normes communes au niveau mondial pour améliorer la coopération en matière de cybercriminalité et l’échange de preuves sous format électronique pour faciliter les enquêtes ou poursuites pénales.
La Convention des Nations Unies contre la cybercriminalité a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en décembre 2024. Selon la Convention, l’UE (et d’autres organisations d’intégration économique régionale) peuvent la signer et la ratifier si au moins un de ses États membres le fait.
Le moment actuel ne pourrait pas être pire : selon une évaluation des menaces réalisée par Europol en 2024, la cybercriminalité a considérablement augmenté en termes de volume, d’intensité et de potentiel de préjudice. Dans le même temps, les preuves électroniques sont devenues de plus en plus importantes dans le contexte des enquêtes criminelles.
Comme l’a déclaré Peter Hummelgaard, ministre danois de la Justice, dans une déclaration publiée par le Conseil de l’Europe, « la fraude informatique, le piratage à grande échelle, le fléau de l’abus et de l’exploitation sexuels d’enfants en ligne, ainsi que d’autres formes de cybercriminalité, sont en augmentation. Avec l’adoption de cet instrument juridique international, nous avons fait un pas en avant important dans notre lutte mondiale contre ce type de criminalité. «
Un aspect clé de la Convention est l’harmonisation entre les pays participants de la criminalisation de certains comportements liés à la cybercriminalité. Cela signifie que tous les pays s’engagent à criminaliser certains comportements (par exemple la fraude informatique ou l’interception illégale) dans leur législation nationale.
La Convention fera également pression pour la criminalisation des actes liés au matériel d’abus sexuel d’enfants en ligne, au toilettage et à la diffusion non consensuelle d’images intimes. Ces infractions sont déjà criminalisées au niveau européen, mais pas encore au niveau international.
Il convient de noter que tous les signataires de la Convention s’engagent à coopérer aux enquêtes et aux poursuites concernant les infractions à la Convention. Cela inclut la collecte et l’échange de preuves électroniques. Cette dernière s’applique aux cybercriminalités, mais aussi aux délits graves comme la criminalité internationale organisée, si ceux-ci sont passibles d’une peine de prison d’au moins quatre ans.
Il comprend également d’importantes garanties pour empêcher les pays participants de commettre ou de légitimer des violations des droits de l’homme. Toute interprétation conduisant à la suppression des droits de l’homme ou des libertés fondamentales, notamment les libertés d’expression, de conscience, d’opinion, de religion ou de conviction, de réunion pacifique et d’association, est explicitement exclue.
Ces garanties garantissent également que la coopération internationale sera refusée si les pays estiment qu’elle est utilisée pour commettre des violations des droits de l’homme ou si les demandes sont considérées comme politiquement motivées. La coopération peut également être refusée si elle serait contraire à la législation nationale d’un pays ou si le refus est nécessaire pour éviter toute forme de discrimination.
Enfin, la Convention sera ouverte à la signature du 25 octobre 2025 au 31 décembre 2026 et entrera en vigueur quatre-vingt-dix jours après le dépôt du quarantième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion. En outre, la présidence accordera la priorité à la finalisation de la décision pertinente du Conseil pour que l’UE et ses États membres concluent la convention des Nations unies sur la cybercriminalité, en vue d’obtenir l’approbation du Parlement européen.



